Spie va pouvoir fêter ses 120 ans d'existence sereinement. Les résultats 2019 du groupe spécialisé dans le génie électrique, mécanique et climatique, l’énergie et les réseaux de communication ( +3,8% pour la production à 6, 92 Mds €, +65,6% pour le bénéfice net à 151, 4 M€) confortent sa stratégie de croissance externe à l'international et sa nouvelle organisation en France.
Ce que Spie nomme "la fertilisation croisée des expertises entre les différentes divisions" a favorisé le développement d’offres
innovantes.
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Ainsi sous l'impulsion de Spie ICS, l'activité a été particulièrement bonne dans les services numériques, avec une dynamique positive dans l’Internet des objets et les solutions cloud, ainsi que dans les services aux infrastructures de télécommunications, tirés par le déploiement de la fibre optique.
Les services à l’industrie ont été dynamiques, avec une focalisation croissante sur les solutions liées à l’Industrie 4.0 et l’intégration de Cimlec Industrie (environ 42 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018), permettant à Spie France de renforcer son offre dans l’automatisation, la robotique et l’optimisation des process industriels.
Dans l’installation tertiaire, la production et les marges se sont légèrement redressées au cours de l’année, tout en maintenant une forte sélectivité dans la prise de contrats.
L'Allemagne tire l'activité à l'international
La production du segment Germany & Central Europe a crû de 5,6 % en 2019, dont une croissance organique de 1 %.
En Allemagne, le marché des services techniques est resté très actif tout au long de l’année, avec un niveau d’utilisation des ressources techniques très élevé dans l’ensemble du secteur. Dans le contexte économique actuel, l’activité de Spie en Allemagne continue de bénéficier de moteurs de croissance solides et durables, liés à la transition énergétique, l’efficacité énergétique et la digitalisation, ainsi que
d’un portefeuille diversifié de clients innovants.
Mais ce sont surtout les acquisitions dites "bolt-on" - acquisitions ciblées de petites entreprises dans le même secteur d'activité présentant une valeur stratégique - qui ont fait passer un cap à Spie : rachat de Telba (environ 67 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018), qui renforce ses compétences dans les services numériques, et d’Osmo (environ 65 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018), qui enrichit son offre de services liés aux installations techniques des bâtiments.
Ces acquisitions ont représenté une contribution de 4,5 % au chiffre d'affaires du segment.
Le reste de l'Europe (Pays-Bas, Belgique, Royaume-Uni) a souffert, la production du segment North-Western Europe ayant diminué de 3,5 % en 2019 tirée vers le bas par le Royaume-Uni où Spie UK subit un "plan de restructuration".
Spie a cependant bien résisté aux Pays-Bas, ses marchés historiques bénéficiant en particuliers des investissements de ses clients dans la transition énergétique et dans les infrastructures de transport, tandis que les services à l’industrie et au bâtiment se sont montrés robustes. SPIE
Enfin, la production du segment Oil & Gas and Nuclear a augmenté de 7,4 % en 2019, dont une croissance organique de +5,3 %, une contribution des acquisitions de +0,2 % (Fluigetec dans les services nucléaires, acquise en mai 2018) et un effet de change de +2,0 %. La marge d’EBITA a progressé à 10,1 %, contre 9,5 % en 2018.
"Aujourd’hui, nos services sont au cœur de la transition énergétique et de la transformation numérique de nos clients. Dans la lutte contre le changement climatique, Spie est clairement du côté de la solution, comme en témoigne l’importante part verte de notre production", a commenté le PDG de Spie, Gauthier Louette.
Pour 2020, Spie table sur la poursuite "d’une solide croissance totale de sa production" et un chiffre d’affaires annualisé acquis au travers d’acquisitions bolt-on de l’ordre de 200 millions d’euros.