A compter de ce mois de septembre 2025, Arkédia affiche les couleurs : rouge, noir et blanc, comme le nouveau logo affirmant le changement de dimension de cet acteur historique du BTP d’Alsace. Par croissance externe récente, il devient un groupe, que son effectif cumulé de 400 salariés – avec une cinquantaine de recrutements envisagés dans les douze mois – et son chiffre d’affaires prévisionnel de 65 millions d’euros vont hisser dans les premiers rangs des indépendants locaux.
Dirigeant depuis 2005, et par ailleurs président de l’assureur interrégional du BTP Groupe CAM et du Medef Alsace, Franck Favre a donné un coup d’accélérateur à ses intentions de montée en puissance, avec deux nouveaux rachats conclus en première partie d’année. Saret apporte une activité de toiture (diagnostic, entretien, réparation de toitures) orientée vers les professionnels complémentaire de celles de couverture-zinguerie-étanchéité de sa société mère Arkédia. Cette entreprise est rebaptisée Toitures Durables. « L’implantation à Furdenheim (Bas-Rhin) de l’ancien franchisé Attila élargit aussi la carte de nos sites vers le nord de l’Alsace », précise le président du groupe. Celui-ci est basé au centre de l’ex-région, à Turckheim (Haut-Rhin).

Second achat de début 2025, Strelec complète par les équipements et installations techniques pour la gestion de l’eau (travaux électromécaniques dans les stations d’épuration, les bassins d’orage…) le point fort traditionnel de l’hydraulique chez Arkédia : ouvrages d’art, travaux publics, etc.
Gros œuvre et second œuvre en renfort
Il y a trois ans, la société avait également réalisé un coup double. D’une part dans le second œuvre avec l’arrivée d’Olry Cloisons : en fait, un retour dans le giron pour cette PME qu’Arkédia, alors dénommée Olry en référence au nom du fondateur de ses activités à la fin du XIXe siècle, avait cédée à des cadres en 1994. D’autre part, dans le gros œuvre par le rachat de Roesch Constructions, l’une des références de ce métier dans le Haut-Rhin. « Cette entreprise concentre désormais l’activité gros œuvre du groupe, ce qui recentre la société Arkédia sur ses trois pôles à part pratiquement égale de génie civil, de travaux publics et de charpente-couverture », décrit Franck Favre.
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L’entreprise Arkédia concentre ainsi 60 % du chiffre d’affaires du groupe éponyme. Le solde se répartit entre les trois autres acquisitions, une plateforme de recyclage (société Les Recyclés de Turckheim - LRT), l’aménagement paysager et le travail du bois (usinage). Soit un ensemble de huit sociétés auquel l’équipe dirigeante s’attache désormais à forger une identité commune, via les thèmes fédérateurs de la prévention santé-sécurité du travail ou encore de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Le chef d’orchestre de cette symphonie d’acquisitions entend pourtant interpréter de nouvelles partitions. Franck Favre déclare ses visées sur les équipements techniques, et, sur le plan géographique, « nous avons identifié des zones à potentiel dans l’Est en général, au-delà de l’Alsace », expose-t-il. Sa confiance n’est pas ébranlée par la conjoncture. « Nous avons par exemple réorienté Roesch Constructions du logements vers les marchés publics, le tertiaire et l’industrie, dès son intégration à notre groupe en 2022. Et nos points forts – ouvrages d’art-génie civil, TP en général et hydraulique en particulier – ont des bases de clientèle solides », estime le dirigeant.