Un nouveau promoteur immobilier menacé de disparition : « Capelli a décidé de se placer sous la protection du tribunal de commerce de Paris », annonce la société cotée le 6 mars.
« L’objectif premier du groupe est de poursuivre l’activité en s’appuyant sur les mesures déjà largement mises en place (réorganisation des effectifs et réduction drastique des coûts, sélectivité et abandon de certains programmes en phase amont de conception…) », assure Capelli, qui espère également « compter sur le soutien de ses partenaires afin de concentrer ses ressources sur la livraison des chantiers en cours, la cession des projets les plus exposés, l’identification et le lancement de nouveaux programmes ».
Logement, bureau, data center...
Capelli déclare au « Moniteur » huit projets en chantier, tous en co-promotion. Le groupe produit des logements en France mais aussi au Luxembourg ainsi que des data centers, comme à Pessac (Gironde) avec Sogeprom. Son chiffre d’affaires annuel est passée de 202M€ en 2022-23 à 67M€ en 2023-24, selon sa dernière communication financière d’octobre dernier, qui faisait état d’une perte opérationnelle de 25M€ sur l’exercice.
D’autres acteurs nationaux sont récemment passés par la case judiciaire dans l’espoir de se relever. Alila a finalement été rayé de la carte en 2024, Réalités en redressement judiciaire depuis le début d’année peine à trouver une issue… Soit des centaines de chantiers stoppés ou qui risquent de l’être ces prochains mois et autant de garanties financières d’achèvement (GFA) déclenchées ou à déclencher. Un séisme pour le secteur qui est secoué depuis fin 2022 par une chute de la demande. Les professionnels ne s’attendent pas à un rebond cette année, malgré la légère baisse des taux initiée depuis un an qui permet un timide retour des clients particuliers.