Hexaom dépasse (enfin) le milliard d’euros de chiffre d’affaires

Le numéro un français de la construction de maisons individuelles, qui mise sur l’activité de rénovation pour continuer de croître, a généré 1,065Md€ de chiffre d’affaires en 2022.

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Une longère seine-et-marnaise rénovée et agrandie en 2022 par la filiale Maisons Berval du groupe Hexaom, qui mise gros sur le marché porteur de la rénovation.

Nouveau record pour Hexaom. Le groupe coté a généré 1,065Md€ de chiffres d’affaires (CA) en 2022, après 996M€ en 2021 et 882M€ en 2020.

Sur un an, la croissance du premier CMIste de France provient de son activité historique, la construction de maisons individuelles (809,3M€, +12,2%).

« Le niveau d’activité commerciale record enregistré par le secteur en 2021(engendrant un surcroît d’activité de la sous-traitance en 2022) conjugué à des difficultés d’approvisionnement des matériaux dans un contexte de crise ukrainienne ont impacté les délais de construction. Ces derniers se sont allongés en moyenne de deux mois, reportant ainsi une partie de la production sur 2023 », commente le groupe familial.

La rénovation en souffrance

De son côté, la rénovation, son deuxième métier, affiche des résultats décevants. La branche dite B to C a généré 52,9M€ de CA, en hausse de seulement 8,2%, tandis que le B to B continue de souffrir, avec 96,3M€, soit un recul de 27,3%.

Plusieurs facteurs expliquent les difficultés de la filiale dédiée à la rénovation auprès des particuliers : « Une hausse continue des coûts de matériaux et de main d’œuvre (...) qui n’a majoritairement pas pu être répercutée aux clients finaux (...) ; des actions de réajustement de l’organisation et de mise en place de nouveaux process pénalisées par un cycle de production relativement long (délais entre l’acceptation de l’offre et la livraison du chantier oscillant entre 12 et 36 mois) ; des délais de production allongés générés par les difficultés d’approvisionnements et de disponibilité de la main-d’oeuvre impactant le niveau de pénalités de retard », développe Hexaom.

La filiale est depuis le 1er janvier présidée par Loïc Vandromme, le directeur général du groupe basé à Alençon (Orne). Cette reprise en main vise à mettre fin aux « défaillances d’organisation » pour retrouver le chemin de la rentabilité.

Hexaom mise gros sur la rénovation. Chacune de ses 32 marques est censée ouvrir une cellule dédiée en 2023 pour prendre de l’avance sur la concurrence, qui tarde à pivoter.

Enfin, l’activité promotion peine à décoller franchement, avec une faible progression (+3,2%) du CA à 67,1M€. Et l’anecdotique activité d’aménagement, qui part de bas, affiche la plus forte croissance, de 34,9% à 39,8M€.

2023 doit rimer avec croissance

Malgré l’inflation et la remontée des taux qui rognent le pouvoir d’achat immobilier des ménages, Hexaom compte gagner de nouvelles parts de marché dans tous ses métiers.

Dans le secteur « plus concentré » de la construction de maisons par exemple, le groupe « bénéficiera (en 2023) d’une hausse de ses marges en lien avec les relèvements de prix effectués en 2022 et pourra compter sur la forte variabilité de ses charges », anticipe-t-il.

Dans le même temps, « les tendances extrêmement porteuses » du marché de la rénovation, avec le budget en hausse de MaPrimeRénov’ notamment, devraient aider la filiale B to C à se développer cette année.

Hexaom ne s’aventure pas dans des objectifs chiffrés de croissance pour chacune de ses activités.

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