« Un nouveau COI [Conseil d’orientation des infrastructures] ». C’est ainsi que le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a présenté le renouvellement de l'instance dont l'installation officielle s'est déroulée le 2 juillet dernier dans son ministère.
Une mise en route saluée par Alain Grizaud, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et vice-président de cette structure chargée d'explorer les différents scénarios d'investissements dans les infrastructures.
« Le COI est essentiel pour réfléchir sur le temps long et éclairer le gouvernement sur les orientations stratégiques à prendre pour aménager les territoires de demain » a-t-il assuré.
Installé par la loi d'orientation des mobilités (LOM) de manière pérenne auprès du ministre des Transports et composé de responsables politiques et d'experts, le conseil d'orientation des infrastructures conservera son président, comme l'avait confirmé un arrêté en date du 4 mai 2025. « J’ai souhaité […] renouveler la présidence de David Valence, qui a su insuffler une vraie dynamique dans les travaux du conseil », a déclaré Philippe Tabarot sur son compte LinkedIn.
Le président de la commission transports, mobilités et infrastructures du conseil régional Grand Est et ex-député des Vosges avait notamment été à la manœuvre du rapport remis par le COI en 2023 à Elisabeth Borne, alors Première ministre. Cette dernière s’en était saisi pour sélectionner un scénario d’investissements faisant la part belle au ferroviaire, notamment dans une optique de décarbonation des transports.
Deux missions pour une feuille de route
Alors que l’équation budgétaire de l'Etat s’est encore complexifiée depuis lors, le conseil s'est vu confier une nouvelle feuille de route que le ministre des Transports a synthétisée en deux grandes missions.
La première porte sur la déclinaison « des orientations qui seront retenues par le Gouvernement à l’issue de la conférence de financement Ambition France Transports, dont les travaux arrivent à leur terme ». Engagée le 5 mai à Marseille, cette dernière fait actuellement l’objet d’un exercice de convergence entre les différents groupes de travail qui la compose pour aboutir à une mouture censée être officialisée le 8 juillet prochain.
L’autre axe de travail proposé au Conseil d’orientation des infrastructures l'invite à « réfléchir aux conséquences de l’adaptation au changement climatique sur la programmation des infrastructures et contribuer à définir les besoins en investissements additionnels pour renforcer la résilience de nos réseaux ».