Le renouvellement urbain de La Mosson, situé au nord-ouest de Montpellier, s’accélère. Après avoir lancé, le 23 septembre, lors du 84e congrès HLM, l’écrêtage de la tour Assas, emblématique bâtiment de 76 m de haut du quartier populaire, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, a dévoilé, un jour plus tard, une première image du futur siège de l’aménageur public Altémed.
Lauréate du concours de maîtrise d’œuvre, l’équipe, composée de l’agence Ferrier Marchetti Studio (mandataire parisien) et de Tautem (agence montpelliéraine), est chargée de la concevoir, en lieu et place d’un bâtiment de la résidence Neptune, d’un ensemble immobilier de 10 000 m2 SP. Au cœur de La Mosson, en face d’un centre commercial à réhabiliter et à proximité immédiate de la station de tramway Saint-Paul, il sera occupé aux deux tiers par les 550 salariés des entités composant Altémed : l’aménageur de la métropole Serm-SA3M, le bailleur social ACM Habitat et la filiale Energies du sud. Le reste de la surface de plancher sera dédié à des services et activités confortant la stratégie de mixité du quartier populaire de La Mosson.
Folie
Sa transformation doit passer aussi par l’innovation architecturale. Le futur siège d’Altémed sera ainsi la 13e « folie du XXIe siècle » que Michaël Delafosse veut déployer dans toute la ville. Composé de trois bâtiments dont les niveaux se déhanchent pour donner du rythme et casser l’effet longueur du terrain, il se caractérisera par trois éléments : « La concavité de ses façades, les lames de verre verticales et la céramique colorée habillant les deux failles qui communiqueront entre elles par des passerelles », décrit Cédric Graille, directeur général d’Altémed.
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Labellisé Bream avec comme cible le niveau « very good », le futur immeuble sera alimenté en électricité par des panneaux photovoltaïques, raccordé au réseau de chaleur en cours de déploiement dans le nord de Montpellier ainsi qu’à une petite centrale de production de froid qui irriguera les équipements et commerces voisins.
NPNRU
Mobilisant un investissement de 30 millions d’euros HT, la construction devrait sortir de terre au quatrième trimestre 2027. Elle est une pièce d’une opération de rénovation urbaine chiffrée à un demi-milliard d’euros qui court sur la période 2022-2030. Elle prévoit la démolition de 858 logements (507 sociaux et 351 privés), la requalification de 1 100 autres sociaux, la construction de 1 087 neufs ainsi que d’un pôle éducatif et deux groupes scolaires, l’aménagement de 34 hectares d’espaces publics, la redynamisation du commerce et de l’offre tertiaire.
Une dynamique soutenue par l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru) qui apporte 140 millions d’euros au titre de la convention du nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) Mosson. L’Anru a même complété son aide en mettant 24 millions d’euros sur le quartier Cévennes voisin.