Le projet de la Ville de Montpellier (Hérault) de stimuler l'innovation architecturale à travers la réalisation de Folies du XXIe siècle qui accueilleront logements, bureaux et commerces, a connu une belle avancée. Le maire Michaël Delafosse a en effet choisi le cadre du Mipim à Cannes (Alpes-Maritimes) pour présenter, le 14 mars, les quatre équipes lauréates de la première vague de consultation (lire ci-dessous) choisies parmi 18 candidatures. Le cinquième site proposé, la Folie Saint-Roch, n'a pas été confié car « les projets n'étaient pas suffisamment insérés dans le quartier ». Deux nouvelles vagues d'appels à projets sont programmées pour les huit opérations restantes. Elles porteront notamment sur les opérations Beausoleil 1 et 2 (30 % de logements abordables en formule BRS). Le calendrier n'est pas encore connu mais la livraison du futur siège d'Altémed, prévu dans une Folie dans le quartier de La Mosson, est « toujours espérée en 2027 ».
Choix stratégique. « Sobriété, transition climatique, respect des suggestions publiques… L'exercice est très complexe. Les promoteurs ne gagneront pas forcément de l'argent sur les Folies. C'est un choix stratégique », concède Cédric Grail, directeur général d'Altémed. Un point de vue partagé par Mathieu Massot, directeur général du groupe FDI, qui juge l'équilibre difficile à atteindre pour les promoteurs immobiliers. « C'est une équation à triple inconnue difficilement solvable avec des charges foncières maintenues, une capacité à enrichir la qualité architecturale et un niveau de positionnement de prix à surveiller pour loger le plus grand nombre. »