Dans le cadre d’une restructuration, le groupe italien Italcementi va intégrer totalement sa filiale Ciments Français. Il en contrôlait jusqu’à présent déjà 81,94%.
Ce plan de fusion est destiné à « rationaliser la structure juridique du groupe, en améliorant son efficacité, sans que cela diminue les capacités de d'investissement et les potentialités de croissance du groupe », précise Italcementi.
La fusion pourrait alors devenir effective à la fin du premier semestre 2009, après réalisation des formalités nécessaires en Italie.
Cette opération est « la première fusion transfrontalière européenne », a souligné Yves-René Nanot, président de Ciments Français. « Cette fusion va permettre, face à la crise, une organisation plus ramassée et de baisser les coûts des structures au moment où notre rentabilité est affectée ».
Reconnaissant que « pour le marché du ciment, il n'y aura pas de rebond en 2009 », Yves-René Nanot s'est dit dans l'impossibilité de chiffrer pour le moment les économies que va entraîner cette fusion.
Ciments Français doit annoncer ses résultats le 9 mars prochain.
Ceux-ci devraient avoir particulièrement soufferts dans les pays matures, à l’instar de l’Italie où le fabricant a fermé 4 usines et stations de broyage. Trois usines ont également subit le même sort en Thaïlande et aux Etats-Unis. Lors d’une conférence de presse, Yves-René Nanot a estimé que les pays émergents où le groupe réalise 60% de ses ventes en volume et moins de 50% en valeur, étaient « bien sûr des amortisseurs de crise », tout en s’attendant néanmoins à un « léger tassement ».