CDC Habitat éradique « sans difficultés » ses logements énergivores

Malgré une hausse du coût des travaux, la filiale de la Caisse des Dépôts promet d’éradiquer ses passoires thermiques avant les échéances réglementaires. 

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Une pension de famille Adoma, filiale de CDC Habitat, livrée à Arles en 2022.
Une pension de famille Adoma, filiale de CDC Habitat, livrée à Arles en 2022.

Le groupe CDC Habitat montre l’exemple. Sur ses 545 000 logements gérés en France, la filiale de la Caisse des Dépôts compte « seulement 0,7% en F et G » et « moins de 7% en E », se félicite Anne-Sophie Grave, présidente du directoire, le 13 avril en visio-conférence de presse.

En avance sur les échéances

Ces logements énergivores, dans le viseur du législateur au nom de la sobriété et de la neutralité carbone, seront traités « sans difficultés » avant 2025 pour les logements affichant un diagnostic de performance énergétique (DPE) F et G et avant 2032 pour les E, annonce-t-elle.

Pas besoin, donc, de critiquer le calendrier fixé par le gouvernement, « pas tenable » pour les propriétaires dans le parc privé, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Pour rappel, la loi Climat et résilience de l’été 2021 a rendu incontournable le DPE. Depuis août 2022, les loyers des habitations étiquetées F ou G ne peuvent plus augmenter. Une interdiction de mise en location des biens classés G est prévue en 2025, des F en 2028 et des E en 2034.

Les travaux thermiques coûtent entre 15 000 et 20 000€ par logement, dans le cadre d’un chantier global de réhabilitation qui revient à entre 35 000€ et 45 000€ par unité. En 2022, plus de 10 400 logements ont été engagés en réhabilitation. Ces investissements visent à passer de 134 kWhep/m²/an de consommation moyenne (étiquette C) aujourd’hui à 127 kWhep/m²/an en 2030 et 80 kWhep/m²/an en 2050 (étiquette B).

Un calendrier pour « sortir du gaz »

Alimentés en majorité au gaz, les logements sociaux, intermédiaires, étudiants, etc. du parc de CDC Habitat seront petit à petit « raccordés à des réseaux de chaleur urbains essentiellement vertueux », explique Anne-Sophie Grave. Le groupe est en train d’estimer les coûts de ces travaux. Un calendrier de « sortie du gaz » doit être dévoilé d’ici la fin d’année.

En 2022, CDC Habitat a fait face à une hausse moyenne du coût des travaux de 7% à 8% pour le neuf et la réhabilitation par rapport à 2021. En Outre-mer, l’augmentation annuelle se situe entre 10% et 15%. Cet effort a été partagé avec les entreprises du bâtiment et les promoteurs, assure la dirigeante.

Hausse des livraisons en 2023

Dans ce contexte, 2022 a été une année de décroissance en matière de mises en chantier : près de 17 000 logements ont été commencés, contre 25 700 en 2021. Etde stabilité sur le front des livraisons : environ 17 500, comme en 2021. Enfin, après les 13 000 agréments de logements sociaux obtenus en 2021, CDC Habitat déclare 10 000 agréments HLM pour 2022.

En 2023, CDC Habitat table sur 10 000 agréments HLM, 20 000 mises en chantier et 23 000 livraisons. Cette vague de nouveaux logements est le fruit des plans de relance de 2020 et 2021, qui visaient la construction de 42 000 HLM sur deux ans ainsi que de 40 000 logements en Vente en l’état futur d’achèvement (Vefa).

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