Un bilan mi-figue, mi-raisin. En 2022, Action Logement a développé ou réhabilité 70 000 logements sociaux et intermédiaires, annonce le groupe paritaire le 2 février.
Plus de rénovation thermique
Ses 50 filiales immobilières ont livré 28 157 logements (+8,9% par rapport 2021) et recensé 30 346 mises en chantier (-11,2%), soit 8 000 de moins par rapport à ses objectifs annoncés en juin dernier. Hors acquisition-rénovation, Action Logement dit représenter 8% de la construction en France.
Dans un « contexte complexe marqué par l’augmentation des charges d’énergie et des coûts de production, la pénurie des matériaux et la hausse des taux d’intérêts notamment », le groupe a réalisé 41 850 réhabilitations et résidentialisations (+24,8%), dont 25 385 rénovations thermiques (+15,4%). Ce dernier chiffre est conforme à ses prévisions de juin 2022.
Moins d’agréments
Action Logement a obtenu 43 044 agréments, après les 48 575 de 2021 (-11,4%). « Cette baisse est essentiellement due à la diminution du nombre d’agréments de logements intermédiaires par rapport à 2021, année où une modification de la réglementation avait entrainé une hausse exceptionnelle des autorisations. Le chiffre de 2022 signifie un retour à la tendance moyenne des dernières années », souligne le premier bailleur social de France.
Ces données seront à mettre en perspectives avec le nombre total d’agréments obtenus par tous les bailleurs sociaux du pays, que le ministère du Logement doit dévoiler ces prochaines semaines. La Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) table sur 104 000 agréments, soit 9000 de plus qu’en 2021.
Objectif décarbonation
Pour 2023, le groupe promet que ses Entreprises sociales pour l'habitat (ESH) et autres entités seront mobilisées « pour une production décarbonée, pour une amélioration qualitative massive de son parc d’1 million de logements et pour l’accompagnement de ses locataires vers une sobriété intelligente et soutenable ».
D’autres chantiers occuperont Action Logement en 2023. La Convention quinquennale 2023-2027 reste à finaliser. Le groupe entend également « clarifier » ses relations avec l’Etat, après une nouvelle ponction de 300M€.