5.000 € pour les PME et 2.000 € pour les entreprises plus grandes, c’est à ces niveaux que s’établiront les aides à l’embauche d’un apprenti en 2025. Pour rappel, le dispositif qui a expiré le 31 décembre 2024 prévoyait une aide de 6 000 €.
Le gouvernement justifie ce réajustement, annoncé lundi 30 décembre 2024, par une volonté d’éviter un retour automatique à la situation d'avant la crise sanitaire.
Selon le ministère du Travail, « en l’absence de décision, l’aide n’aurait concerné que les contrats préparant à des diplômes de niveau bac et infra bac et pour les seules entreprises de moins de 250 salariés, soit moins d’un tiers des contrats ».
Réactions contrastées des organisations professionnelles
Cette décision hérisse l’organisation patronale représentant les entreprises de proximité, U2P, qui a fait part de son désaccord au gouvernement qu'elle appelle à renoncer à son projet de décret. Elle a notamment signifié son étonnement de voir « cette mesure prise dans la précipitation, sans attendre le discours de politique générale du Premier ministre » prévu le 14 janvier et a « regretté que les partenaires sociaux n'aient pas été davantage associés ».
Si elle déplore également la baisse du montant du soutien à l'apprentissage, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) ne retient pas que le négatif du futur décret et « salue la décision de réinstaurer un soutien majoré de haut niveau pour les entreprises ayant le moins d’effectifs et quel que soit le niveau de diplôme préparé par l’apprenti ».
Elle émet, par ailleurs, le souhait que ce futur décret soit « une étape temporaire vers une concentration maximale des soutiens sur les entreprises de moins de 50 salariés, qui en ont le plus besoin ».
La Confédération des PME (CPME) a, pour sa part, exprimé sa satisfaction, rappelant qu'elle demandait à ce que les PME soient préservées et ce, quel que soit le niveau du diplôme.
« Nous sommes rassurés sur l'arbitrage et souhaitons maintenant que malgré la baisse d'activité constatée dans de nombreux secteurs, cela n'altère pas la bonne dynamique de l'apprentissage », a commenté la confédération auprès de l'AFP.