A Marseille, l’avenir de la villa Valmer se profile

Après plus d’un an de médiation, la Ville de Marseille et la SAS Valmer, promoteur du projet d’hôtel dans l’emblématique Villa Valmer, ont trouvé un accord. Le 28 juin, Eric Méry, délégué municipal à l’urbanisme et à l’aménagement, va présenter au vote des élus un avenant au bail emphytéotique. Le promoteur s’engage, notamment, à restituer 1 600 m2 du parc qui lui avait été dévolu.

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Un accord a finalement été trouvé entre le promoteur et la ville pour l’aménagement de la villa Valmer à Marseille.

Face au risque d’une procédure judiciaire qui pourrait s’éterniser jusqu’en 2030 fragilisant encore plus la Villa Valmer, située sur l’emblématique corniche Kennedy dans le sud de Marseille, la Ville a privilégié le pragmatisme. Lors du conseil municipal du 28 juin, Eric Méry, délégué municipal à l’urbanisme et à l’aménagement, va présenter au vote des élus un avenant au bail emphytéotique formalisant l’accord trouvé avec la SAS Valmer à l’issue d’une médiation de plus d’un an.

Par une ordonnance du 5 juin 2023, le tribunal administratif avait désigné une médiatrice afin de convenir d’une résolution amiable.

Le projet d’hôtel 5 étoiles dans la propriété du XIXe siècle, pour lequel Pierre Mozziconacci, président de la SAS Villa Valmer et associé à l’agence marseillaise 331 Corniche Architectes, avait été choisi en 2016 sous l’ancienne mandature, subsiste. Il devrait ouvrir ses portes en 2026. En revanche, il devra restituer les 1 600 m2 du parc qui lui avait été dévolu. Les Marseillais auront désormais accès à l’intégralité du parc de 1,6 ha qui entoure la villa.

Architecte en chef des monuments historiques

Outre le loyer annuel de 330 000 euros qu’il devra verser à la Ville, le promoteur s’engage à participer à hauteur de 75 000 euros à l’embellissement du parc, ainsi qu’à mobiliser 4 millions d’euros sur les 60 années de durée de l’exploitation pour accueillir des événements culturels. « Nous lui avons également demandé de s’adjoindre les services d’un architecte en chef des monuments historiques », a précisé Eric Méry, lors d’un point presse le 17 juin. Ce dernier a annoncé par ailleurs avoir lancé une procédure pour inscrire sur la liste des monuments historiques la bâtisse et son parc, tous deux témoignages d’un art de vitre vivre au XIXe siècle.

L’accord trouvé met un terme à une procédure judiciaire lancée au lendemain de la démolition, le 14 avril 2021, d’une dépendance d’un étage situé à l’arrière de la bastide néo-Renaissance édifiée en 1865 par l’architecte Condamin pour le compte du fabricant d’huile Charles Gounelle.

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