Réunis lors d'une assemblée annuelle organisée par le DLR (Fédération des distributeurs, loueurs et réparateurs de matériels de bâtiment, travaux publics et manutention) les loueurs français de matériels de chantier ont constaté l'ampleur de la crise. En moyenne leur chiffre d'affaires 2009 sera en retrait de 18% par rapport à 2008, qui lui-même avait enregistré une baisse de 8% par rapport à 2007. Le marché français devrait passer sous la barre des 3 milliards d'euros. Conséquence : les premières défaillances d'entreprises ont été enregistrées, comme Morbihan location au mois d'octobre dernier, ou Locadif cet été.
Guerre des prix
Avec une année 2009 en baisse de 7% pour les travaux publics et le bâtiment, les loueurs font moins bien que leurs clients. La faute à une guerre des prix - récurrente dans ce secteur très concurrentiel - que la crise a ravivé. "La baisse de notre chiffre d'affaires est dû pour moitié à la baisse d'activité, pour moitié à la baisse des prix" estime Hervé Cohade, président de la commission Location du DLR. Pour lui les prix "discount" actuellement pratiqués auront du mal à remonter. "Les loyers vont rester bas. D'autant qu'en France la location reste plus chère que dans d'autres pays, comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni". Pour être économiquement viable, certains professionnels pensent que cette baisse durable des tarifs devra s'accompagner d'une diminution des services rendus, aujourd'hui de haut niveau, mais trop coûteux.