Ventilation: ce qu'il faut changer pour que le BBC devienne réalité
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Positionnement inadéquat du ventilateur de soufflage Le ventilateur de soufflage doit impérativement être en amont de l'échangeur à roue pour mettre en surpression l'air insufflé au niveau de l'échangeur. Ce qui semble être rarement le cas. "Cette erreur d'installation a provoqué des dysfonctionnements important dans deux immeubles où les mesures laissent supposer un taux de recyclage de l'air extrait des logements proche de 100% pendant une part importante de la campagne de mesures. Les conséquences sont: mauvaises odeurs, surchauffes en été et réduction de la consommation de chauffage en hiver (car l'air soufflé est de l'air directement issu des logements, donc déjà à température)" rapporte Olivier Sidler.
Défauts d'isolation des conduits Dans un des immeubles suivis par Enertech, le conduit d'extraction chemine, en toiture, jusqu'à la roue de l'échangeur, sans être isolé. L'air extrait a ainsi le temps de se refroidir et donc moins d'énergie est récupérée par l'échangeur rotatif. "Dans ce cas, on se prive quasi totalement de la récupération de chaleur, ce qui entraîne une augmentation des consommations de chauffage. L'installation d'un système double flux nécessite le plus grand soin dans l'isolation des gaines en dehors du volume chauffé" dit Olivier Sidler.
Mauvais réglages Rappelant que "la consommation d'un ventilateur dépend du débit pulsé, du rendement du moteur et de la perte de charge du réseau", Olivier Sidler précise qu' "une installation peu consommatrice commence d'abord par un réseau bien dessiné, réduisant au mieux les pertes de charge avec un ventilateur fonctionnant au point de rendement maximum". Le directeur d'Enertech fait remarquer que, sur une autre opération suivie par son bureau d'étude (opération de Bron), les consommations de la ventilation double flux avec échangeur sont tout à fait satisfaisantes (3,5 kWhel/m²/an).
Par ailleurs, le directeur d'Enertech conseille l'utilisation des moteurs de type ECM "dont les rendements sont les plus élevés" et s'interroge sur la pertinence de la mise en place de variation de vitesse sur les ventilateurs. Pour lui, "tant que les équipements ne seront pas réglés correctement, cette fonctionnalité engendre des coûts d'investissement supplémentaires pour un effet quasi nul".
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.