Le projet de décret et d’arrêté définissant les conditions de redémarrage de MaPrimeRénov’ et sa prorogation en 2026 déçoivent la Fédération française du bâtiment (FFB). Elle l’a fait savoir par communiqué le 4 septembre, le jour de l’examen des textes -à titre consultatif- par le Conseil national de l’habitat (CNH).
« D’une part, l’aide aux rénovations d’ampleur se trouverait limitée aux logements classés E, F ou G, avec un fort abaissement [des aides versées aux ménages, NDLR]. D’autre part, l’isolation des murs et l’installation de chaudières biomasse se trouveraient exclues de l’aide aux monogestes en 2026 », résume la FFB, qui parle d’un « violent rabotage ».
Sur fond de rigueur budgétaire de l’Etat, la supposée mainmise du ministère de l’Economie est pointée du doigt par Olivier Salleron, président de la fédération : « La politique énergétique de la France est sacrifiée sur l’autel de Bercy ! Le projet de révision ne pourra que casser définitivement le marché de la rénovation énergétique en France, déjà à la peine depuis la mi-2024. »
Le resserrement du soutien aux rénovations d’ampleur ainsi que la sortie du dispositif de certains monogestes sont également critiqués par les acteurs de la filière. De la société Effy, qui accompagne les propriétaires dans leurs projets, à l’Association des industries des produits de construction.
Le gouvernement Bayrou veut faire passer ces textes clés pour les rénovateurs de logements privés avant le vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre. Les principales dispositions doivent entrer en vigueur le 30 septembre prochain, date de réouverture du guichet dédié aux rénovations d’ampleur de maisons individuelles, qui attirent les fraudeurs.