Gouvernement Lecornu : le président de la FFB plaide pour le maintien de Valérie Létard au ministère du Logement

Alors que la récession se confirme pour le secteur du bâtiment (-3,4% sur les 7 premiers mois de 2025), le président de la fédération professionnelle, Olivier Salleron, a estimé que la ministre démissionnaire serait la personnalité idoine pour porter la relance de la construction.

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Olivier Salleron, president de la FFB

La journée du mardi 9 septembre aura au moins apporté une bonne nouvelle à la Fédération française du bâtiment (FFB) qui voit mois après mois l’activité du secteur continuer à se dégrader (-13,1% en volume en 2024 ; -6,6% sur les 7 premiers mois de 2025 pour un recul estimé à -3,4% sur l’année) : la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, et la promesse de la reprise des dossiers en suspens.

« Nous avons un Premier ministre, c’est une bonne chose », a reconnu son président Olivier Salleron. « L’instabilité gouvernementale coûte cher. Nous souhaitons que Sébastien Lecornu garde au gouvernement des ministres qui maîtrisent nos dossiers. Je pense évidemment à Valérie Létard qui s’est battue pour loger les Français,même si elle n’a pas gagné toutes les batailles contre Bercy. »

Si le souhait d’Olivier Salleron est exaucé, la ministre démissionnaire du gouvernement Bayrou retrouvera sur son bureau les dossiers en souffrance : MaPrimeRénov, dont les rabotages successifs ont, selon la FFB, participé au recul attendu de 0,8 % de l’activité d’entretien-rénovation ou encore le statut de bailleur privé, « une alternative au Pinel pour relancer l’investissement locatif ».

Des besoins en logements porteurs d’espoir

Concernant le futur budget, le président de la FFB espère un maintien du PTZ - dont l’élargissement a permis de booster les permis de construire et les mises en chantier (respectivement +16,2% et +9,3% en glissement annuel à fin juillet 2025) – et de la RLS.

Il faudra au moins cela pour relancer le secteur qui devrait perdre entre 30 000 et 35 000 emplois cette année. « La sortie de la crise n’est pas d’actualité », confirme Olivier Salleron.

« Si le logement semble repartir, le non-résidentiel reste faible avec une baisse de 1,6% des chantiers commencés sur les 7 premiers mois. Il n’y a pas eu d’effet « municipales » : les maires, empêchés par les réglementations en cascade ne sont pas motivés pour délivrer des permis de construire », poursuit le patron de la FFB qui veut croire malgré tout en l’avenir : « La dernière étude du service des statistiques du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires dévoilés à la mi-juin permet d’estimer les besoins en construction de logement à environ 452 000 par an sur 2026-2030, puis 395 000 par an sur 2031-2035 en France hors Mayotte, dès lors que l’on souhaite véritablement traiter le mal logement. Cette étude tord le cou aux affirmations du Trésor entendues lors du CNR logement qui chiffrait ce besoin à 150 000 logements. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir lors du Sommet de la construction, dans l’après-midi du 16 octobre prochain, à la FFB », a promis Olivier Salleron.

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