Le Centre des monuments nationaux restaure la place forte de Mont-Dauphin
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Le comble de la caserne Rochambeau La construction d’une toiture pour couvrir les terrasses des casernes casematées du front d’Embrun de l’ouest vers l’est s’explique par la nécessité de mettre hors d’eau des casernes et des fours, et l’utilité de créer un volume polyvalent et de constituer une réserve de bois de blindage en cas de siège. Le choix d’une charpente « à la Philibert Delorme » se justifiait par la volonté de libérer l’espace de toute entrave à la manœuvre et à la circulation. Malheureusement, la conception de cette charpente a été défectueuse, et sa mise en œuvre inégale, conduisant très rapidement à des désordres. Ayant échappé de peu à la démolition dans les années 1840 pour des raisons sanitaires, la charpente a subsisté dans son état après des renforcements successifs et présentait jusqu’à récemment les mêmes désordres que ceux signalés dès 1836, aggravés par les infiltrations d’eau récurrentes. Sa restauration a permis de remédier aux défauts de conception sans en dénaturer les caractéristiques architecturales et patrimoniales. Un blocage transversal de la charpente a été réalisé en solidarisant les chevrons avec une sablière reposant sur l’arase des maçonneries. Les structures maçonnées du côté intérieur de la place forte ont également été renforcées et solidarisées avec la panne sablière et les chevrons. L’intervention effectuée en 2015 a porté sur le tiers est du comble, qui présentait les parties les plus dégradées. Cette opération d’un coût de 2,45 millions d’euros sera complétée par des travaux sur les deux tiers restants du comble, qui démarreront en 2019.
La réparation du mur d’escarpe de la batterie du balai Des travaux de réparation étaient nécessaires depuis l’effondrement partiel du mur d’escarpe de la batterie du balai au printemps 2014 à cause des infiltrations d’eau. Ce chantier de près d’un an s’est achevé au printemps. La brèche a été remontée, et les maçonneries ont été reprises à l’identique sur environ 50 m, en purgeant les enduits et les joints en ciment, pour réaliser des enduits et des joints à la chaux. L’ensemble a été consolidé grâce à des injections de coulis de chaux, au recalage de dalles de couronnement ayant glissé, au remplacement de dalles fracturées, et au dégagement de la végétation des pieds de mur.
Réparation de la poterne Campana La poterne Campana, ouvrage qui permettait de passer sous les fortifications, a également été réparée. Une partie d’un piédroit de l’escalier menant à la poterne s’était effondrée et sa couverture était démolie depuis plusieurs années. Les maçonneries et la couverture ont donc été reprises et un portillon en bois mis en place.
Découvrez le témoignage de Sandrine Porterie qui nous partage son parcours au sein du Groupe et nous plonge au cœur de l’agence d’Aix-en-Provence qu’elle dirige aujourd’hui.