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Dans le nouveau quartier de Reichstett, un front urbain adouci
Ce lot d’Icade de l’écoquartier des Vergers de Saint-Michel crée l’interface entre le front nord du nouveau site et le centre de la ville de Reichstett (Bas-Rhin) dans lequel il prend place. L’agence s’est associée à l’architecte allemand Michael Gies (Fribourg-en-Brisgau) afin qu’il apporte en particulier son expérience de l’habitat participatif, qui occupe un bâtiment sur les cinq. Ceux-ci sont agencés de façon à constituer un cœur d’îlot fédérateur au-delà de la diversité des profils d’occupation des 64 logements : accession, locatif social, participatif. Les immeubles, de trois ou quatre étages, à ossature bois et béton, sont parcourus d’une coursive extérieure qui forment comme une colonne vertébrale et raccordent à la nature environnante, voulue laissée à l’état brut. Les logements sont à double ou triple orientation et traversants. Les constructions ne sont pas alignées strictement les uns par rapport aux autres, afin de ne pas créer un effet de front urbain massif. Les pentes des toitures sont travaillées de façon à produire une transition progressive avec les habitations avoisinantes. Ce programme « Natur’Lodge » de 5 100 m2 pour un montant de 7,6 millions d’euros HT atteindra le niveau E3C1 du label E+C-. Il sera livré en fin d’année.
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Groupe scolaire Finkwiller à Strasbourg, une pente vaincue
Travaux en site occupé, dans un espace contraint, en plein périmètre du Plan de sauvegarde et de mise en valeur, à proximité du monument historique des Ponts couverts et abritant lui-même un bout du mur d’enceinte médiéval de la ville : la restructuration du groupe scolaire Finkwiller au centre de Strasbourg multipliait les points délicats. Ils ont été gérés par un développement en strates : la cour en déclivité est traitée en quatre paliers pour créer la liaison entre la partie neuve de 1 080 m2 et la partie réhabilitée de 1 280 m2 de l’ensemble formé par une école maternelle, une élémentaire, un restaurant scolaire et un périscolaire. Dans l’existant qui respecte désormais la RT 2012, les murs-rideaux sont préservés tandis qu’un double vitrage et une isolation thermique par l’extérieur ont été appliqués. Des hauteurs de plafond différentes gèrent aussi l’altimétrie pour mettre sur deux niveaux la partie neuve, qui achèvera au printemps prochain l’opération de 4,4 millions d’euros HT.
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Amphithéâtre de chimie, une révélation
Le programme d’intervention sur l’amphithéâtre Ourisson de la faculté de chimie de Strasbourg s’est élargi : d’une rénovation concentrée sur les sols, murs et plafonds et le remplacement des centrales de traitement d’air, il est passé à une refonte plus globale. Celle-ci a révélé la structure en béton du plafond, procurant un gain de volume et mettant en valeur les poutres en « I » dont l’intérêt avait été mésestimé. Un bardage en contreplaqué vient recouvrir l’espace. Le nouveau sol de teinte anthracite rehausse le niveau bas de l’amphithéâtre de 400 places. Une partie du plafond a été déposée et reposée pour faire passer les fluides dans le cadre du renouvellement des centrales de traitement d’air. Les principes de réemploi s’appliquent à cette rénovation qui s’achève cet automne, avec des singularités : les anciennes tablettes de travail deviennent des cadres de portes ailleurs et sur place, les chaises démontées restent… pour former le revêtement mural. Les dossiers donnent ainsi à celui-ci un profil incurvé, avantageux sur le plan acoustique, car il permet d’atténuer la propagation des ondes sonores. Ainsi, au final, un espace d’enseignement délaissé va retrouver son éclat.