Le groupe Wirtgen, numéro un mondial des matériels pour la construction routière, vient d’acquérir 70% du capital de son compatriote allemand Benninghoven, fabricant de centrales d’enrobage. Cette acquisition procède d’une stratégie de développement vertical amorcée par Wirtgen il y a 15 ans et qui débouche aujourd’hui sur un groupe pesant 1,74 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 5 500 employés. Initialement spécialisé dans les raboteuses routières (un marché qu’il domine encore de la tête et des épaules) Wirtgen a d’abord racheté le fabricant de finisseurs Voegele puis, en 1999, le constructeur de compacteurs Hamm. En 2006 le groupe rachète le fabricant de matériels de carrière Kleemann, justifiant cette acquisition par le fait que les entreprises de construction routière sont aussi des exploitants de carrière et qu’une route n’est, après tout, qu’un ruban de granulats. Certes… mais entre le caillou et l’asphalte il y a un poste d’enrobage. Benninghoven fait ainsi figure de chaînon manquant.
La particularité du groupe Wirtgen est de rester totalement Allemand. Son principal concurrent, le français Fayat matériel routier, est quant à lui, beaucoup plus international puisqu’il est composé de filiales françaises, italiennes, allemandes, hollandaises et même américaines. Fayat matériels routier a adopté la même stratégie de développement vertical avec, lui aussi, des postes d’enrobage à son catalogue. Mais il va plus loin en aval de la filière avec des matériels de balayage et d’entretien. Un exemple à suivre pour Wirtgen ?