Lafarge a son Albert Frère, Saint-Gobain a désormais son Wendel. Preuve s’il en était besoin de l’intérêt des investisseurs pour le monde du bâtiment, la société d'investissement française Wendel est entrée au capital de Saint-Gobain en montant directement à 6%. Coût l’opération : 1,5 milliard d'euros.
Wendel, qui détient aussi désormais 5% des droits de vote, devient ainsi le deuxième actionnaire du groupe français derrière les salariés.
Saint-Gobain correspond "au profil type" des entreprises ciblées par Wendel, a expliqué la porte-parole de la société d’investissement : "il s'agit d'un groupe mondial, leader sur son marché, affichant une belle croissance, disposant d'un gros potentiel, résistant à la conjoncture", a-t-elle détaillé.
L'industrie des matériaux de construction n'est pas non plus inconnue de Wendel puisqu'il détient actuellement 74% du français Materis.
"Cet investissement dans une société cotée de grande qualité et au fort potentiel de développement s'effectue dans le cadre de la stratégie long terme mise en oeuvre par Wendel", souligne le communiqué. "En tant qu'actionnaire professionnel de long terme, Wendel approuve la stratégie présentée par le directeur général de Saint-Gobain (Pierre-André de Chalendar, ndlr), le 27 juillet dernier, et sera attentif à sa mise en oeuvre dans le cadre d'un dialogue amical et constructif avec le management", précise-t-il.
T.D-S.