Dans l'excellent premier semestre réalisé par Vinci (34,85 Mds € de chiffre d'affaires, + 3,2 % sur un an), les services à l'énergie (13,7 Mds €, + 6,2 %) ont joué un rôle moteur.
Particulièrement grâce à la progression de l'Allemagne, premier marché de Vinci Energies (1,6 Md €) dans le monde.
Le groupe y a d'ailleurs récemment annoncé trois projets d'acquisitions concernant R + S Group (191 M€ de CA en 2024), Zimmer & Hälbig (96 M€ de CA) et Wärtsilä SAM Electronics (100 M€).
Les deux premières entreprises sont spécialisées dans la CVC, la troisième dans l'intégration de systèmes électriques et d'automatismes pour la défense. Est-ce pour la major une manière de saisir les formidables opportunités promises par le plan massif d'investissement outre-Rhin - soit 500 Mds € sur douze ans pour moderniser les infrastructures, dont 100 Mds € pour la transition climatique ?
Démarche « bottom up »
Pas directement, à en croire Pierre Anjolras, le directeur général du groupe. « En matière d'acquisitions, notre stratégie est de nous développer dans les concessions d'infrastructures, les actifs de production d'énergies renouvelables et dans les métiers de temps long, avec une priorité marquée pour les services à l'énergie, expose-t-il. Et cela en regardant partout dans le monde. Mais c'est d'autant plus facile dans les pays où nous sommes déjà forts. » Il est donc logique que les priorités de Vinci Energies se concentrent sur l'Allemagne. Mais si les trois acquisitions significatives du semestre écoulé sont effectivement les bienvenues dans le contexte du plan d'investissement, elles relèvent simplement de l'opportunité, selon lui. « Ce qui compte, c'est d'être attentif à ce qui se passe sur le marché et de repérer des acquisitions potentielles, évidemment avec un examen de la qualité de l'opération au niveau du groupe et notamment du conseil d'administration. Une démarche “bottom up”, similaire à la façon dont nous conduisons nos projets de travaux ou de concessions. »
