Comment traversez-vous la crise actuelle des matières premières ?
Nous avons tiré les leçons de 2021 et avons mis des solutions en place. Nous pensions que la flambée des prix se calmerait en 2022, mais c'est pas le cas. La guerre ajoute de l'incertitude et de la tension dans un marché déjà perturbé par une forte demande. Chaque maillon essaie de répercuter ces hausses, même si Etex, comme ses clients distributeurs, en ont absorbé une partie. Mais la situation est compliquée en bout de chaîne, pour les entreprises, les promoteurs, les constructeurs de maisons individuelles !
Craignez-vous un retournement de conjoncture ?
L'impact économique risque d'être assez important au deuxième semestre. Le budget réservé à la rénovation ou à l'achat dans le bâtiment va nécessairement se contracter. Mais il faut noter qu'outre le logement, le bâtiment tertiaire reste porteur, notamment les bâtiments de santé et d'éducation, qui font l'objet d'aides importantes de l'Etat. Le marché du bureau, en revanche, reste perturbé.
Quel est votre axe principal d'innovation sur le marché ?
Nous croyons beaucoup aux plaques extérieures, et avons un projet d'innovation en ce sens. Nous allons apporter de nouvelles solutions, avec trois produits, pour les constructions en ossature, bois comme acier, pour apporter notre contribution à l'allègement des bâtiments et à la réduction de leur empreinte carbone.
Où en est l'intégration d'Ursa ? Avez-vous déjà travaillé les synergies possibles ?
Nous attendons le closing de l'opération, attendu juste avant l'été. Avec Ursa, Etex entend apporter des solutions nouvelles à ses clients, mais sans les contraindre. Nous prônons la liberté de choix !
Participerez-vous à des salons cette année ?
Siniat revient à Batimat, pour aller à rencontre de nos clients et présenter nos innovations et nos services. Nous allons ainsi pouvoir mettre en avant la Siniat Box, une sélection d'outils pour faciliter le quotidien des artisans. Le Mémoplac, la Sélection Artisans, l'outil Procalcul, la localisation des points de vente, les tutos en formation en ligne... tout a été pensé pour les aider sur les chantiers.
Le digital concerne-t-il aussi la relation avec vos clients distributeurs ?
Nous avons en effet lancé la plate-forme MyEtex, à partir de laquelle les négociants peuvent suivre en temps réel le statut de leur commande, la date de livraison, effectuer une réclamation... Cet outil se double d'une politique volontariste chez Etex : chaque client distributeur bénéficie d'un interlocuteur unique.
Les questions environnementales sont partout présentes dans l'univers de la construction. Comment les vivez-vous chez Etex ?
Nous avons choisi d'être actionnaire de Valobat, pour nous engager sur la question de l'économie circulaire. Par ailleurs, dans notre usine d'Auneuil (Oise), nous allons investir dans un séchoir de dernière technologie, qui réduira fortement notre consommation énergétique. Et notre parc de chariots élévateurs, aujourd'hui à 60 % électrique, le deviendra à 100 % dans peu de temps. Nous nous investissons depuis plus de 10 ans déjà dans le recyclage à travers notre de service Eco Plâtre, qui nous permet de recycler jusqu’à 60 000T à l’année (ce qui représente 10% du gisement estimé par l’Ademe), faisant de nous le premier fabricant recycleur et nous voulons accélérer en investissant dans l’économie circulaire, dans nos usines et avec des partenaires transformateurs, afin d’augmenter cette part recyclée. Nous sommes par ailleurs le 1er fabricant à avoir certifié la quasi-totalité de nos produits plaques Cradle To Cradle (C2C). Voici quelques axes forts de notre engagement dans la transition énergétique.
