La CFTC de la société d'autoroutes Cofiroute, filiale de Vinci, a dénoncé lundi la campagne de publicité du groupe de construction sur son "projet humain ambitieux" et les "emplois durables" qu'il offre, alors qu'ils sont surtout "précaires" selon le syndicat.
Depuis novembre, Vinci diffuse dans les médias des publicités autour de son modèle social, dont un "manifeste" présentant une série d'engagements, comme celui de "créer des emplois durables".
Selon la CFTC, Cofiroute "ne vit pas dans la même bulle" et le syndicat "dénonce depuis 2004 le mode de gestion des ressources humaines par l'utilisation abusive et frauduleuse de contrats précaires depuis 2000".
En décembre, c'est, d'après la CFTC, "la douzième condamnation" qui a été prononcée par le tribunal des prud'hommes du Mans, pour le recours abusif et illégal aux contrats à durée déterminée.
Cofiroute a été en effet condamné à la requalification des contrats de sept de ses anciens salariés qui avaient accumulé des CDD, et à leur verser 83.000 euros d'indemnités au total.
Depuis, "18 nouveaux cas se sont manifestés" selon la CFTC, et "une tentative de conciliation" est en cours avec la direction.
Les contrats précaires représentent plus de 8% des salariés sur un total de 1.800, estime-t-elle. "La société a cessé d'utiliser les CDD en rafale, par le biais d'un accord entreprise, mais d'autres types de contrats aussi précaires, des CDI à temps très partiel (600 heures par an), CCD courts et CDI week-end ont vu le jour en 2007", souligne le syndicat.
"La crainte des salariés actuels dans la société est le maintien de leurs emplois pour les années à venir", du fait de "l'automatisation des péages", note la CFTC.
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