Alors qu’en 2004 une première charte de bonne conduite voyait le jour, mise en place par l’UFB et les EGF, celle-ci laisse à présent place à une nouvelle version. L’enjeu, fluidifier les relations entre les entreprises générales et leurs partenaires sous-traitants, dans un contexte de crise sanitaire, mais aussi de développement des grands projets en Ile-de-France.
De la consultation, au chantier, jusqu’à la phase réception, les deux syndicats détaillent la marche à suivre. L’objectif : Améliorer le respect des délais, la qualité des ouvrages, tout en veillant à plus de sécurité et d’engagement écologique. Les représentants présents lors de la signature ont également fait entendre leur volonté d'éviter les fraudes, que Thierry Roulet, président de la délégation EGF d'Ile-de-France qualifie de « cancer pour notre métier ».
Un climat tendu
Une charte qui s’inscrit dans un climat d’inquiétude face à des chantiers qui s’allongent et des coûts supplémentaires liés au Covid 19. Patrick Rame, président de la FFB IDF déplore : « La charte Covid n’a, elle, pas porté ses fruits, les entreprises assument 90% des coûts liés à l’épidémie ».
A cette problématique s’ajoute une autre crainte, la baisse drastique du nombre de permis de construire délivrés. « On fait le nécessaire à notre échelle, notamment via cette charte, mais on a besoin de l’action publique, le retard sur les permis de construire a créé un trou, et aujourd’hui on en pâtit » insiste Phillipe Servalli, vice-président de la FFB Grand Paris.
Pour ce faire, les deux syndicats entendent communiquer largement auprès de leurs entreprises sur ce nouvel outil de travail, qui devra être présent sur chantier.
A terme, EGF et UFB entendent encourager l’ajout de cette charte en annexe de chaque contrat. Une réunion sera assurée chaque année par les présidents des deux groupes pour s'assurer du respect de celle-ci.