La Caisse des dépôts et sa filiale immobilière CDC Habitat, Action Logement, l’Union sociale de l’habitat (USH), le groupe Provicis, la Fédération des entreprises immobilières, France Assureurs ou encore l’établissement de retraite additionnelle de la fonction publique ont signé un « pacte » avec le gouvernement en vue de doubler la production de logements locatifs intermédiaires (LLI) d’ici 2026.
Ces 75 000 nouveaux LLI sont à construire en priorité dans « les zones tendues et les territoires industriels », précise le gouvernement dans un communiqué le 21 mars.
Le « pacte » comporte d’autres engagements, tels que le développement de « partenariats » entre bailleurs et promoteurs immobiliers, « par exemple sous forme d’accords-cadres ou via des sociétés de projet », illustre le gouvernement, qui vient par ailleurs de flécher des fonds privés vers la production LLI.
Les OPH à contre-courant
Le texte n’a pas été signé par la Fédération des Offices publics de l’habitat (OPH), régulièrement en désaccord avec la ligne officielle du monde HLM. Les autres chapelles réunies au sein de l’USH, comme les Coop’HLM, font partie des signataires.
« Ce pacte permet de créer une dynamique vertueuse notamment en favorisant la sortie de terre d’opérations incluant du logement social et la mobilité résidentielle depuis le parc HLM », commente Valérie Fournier, présidente de la fédération des Entreprises sociales pour l’habitat (ESH), également représentées par l’USH.
Bruno Arcadipane, président d’Action Logement, croit lui aussi que « le développement du logement intermédiaire » permettra de « reconstruire sans tarder une dynamique dans le parcours résidentiel des actifs ».
Incités par le gouvernement de se diversifier dans le LLI, les bailleurs sociaux ont contribué l’an passé au déblocage des programmes privés qui ne trouvaient pas preneurs parmi les particuliers, notamment dans le cadre du plan d’acquisition de 30 000 logements neufs par Action Logement, en majorité intermédiaires.