Avec un chiffre d’affaires de 4,7Md€, - contre 4,9Md€ 2023 et 5,2Md€ en 2022 -, Descours & Cabaud (14.500 salariés) continue de souffrir d’un contexte de marché complexe. Sans surprise, son résultat net suit le même chemin et s’affiche pour 2024 à 151M€ (contre 191M€ l’année dernière et 289M€ l’année précédente). Le groupe lyonnais spécialisé dans le négoce de fournitures pour les professionnels de la construction, pour l’industrie et pour le marché de l’eau assure néanmoins limiter les dégâts.
A l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue hier, - et exclusivement réservée comme d’habitude à la presse généraliste locale -, William de Pinieux, son P-dg (cité par Lyon Décideurs) a ainsi déclaré que « dans un environnement marqué par le repli global de l’activité, Descours & Cabaud a fait preuve d’une bonne résistance ». Les enseignes du groupe auraient en effet réalisé une performance supérieure à celle du marché.
Bilan contrasté selon les secteurs
Cette résilience s’est néanmoins confrontée plus ou moins durement au contexte économique, selon les secteurs. Seul le segment de l’industrie (Dexis) a réussi à maintenir le cap avec un chiffre d’affaires équivalent à celui de l’année dernière. En revanche, sans surprise, sur la construction, Prolians, l’enseigne Descours et Cabaud dédiée à ce segment, a reculé et est passée de 2,5 à 2,3Md€ de chiffre d’affaires. En cause, évidemment, l’effondrement du marché de la construction avec seulement 263.100 mises en chantier enregistrées en 2024 (-11,1%/2023).
Ses marchés de l’eau (adressés par hydralians), notamment celui des piscines, sont également malmenés, avec un chiffre d’affaires global de 235M€ (-20M€) et un résultat net en chute libre. Selon nos confrères de la Tribune, dans cette morosité ambiante, Descours & Cabaud a expliqué lors de cette conférence de presse, miser sur les services et les innovations notamment sur la micro-irrigation.
Pour l’Amérique du Nord, quatrième division du groupe, Descours & Cabaud a continué d’avancer ses pions en 2024 avec cinq acquisitions et désormais une centaine de points de vente au compteur. Mais le leader français ne représente encore outre-Atlantique, qu’un tout petit acteur dans un environnement concurrentiel très challengé.
Poursuite des croissances externes
Malgré cet environnement économique, le distributeur lyonnais a poursuivi ses opérations de croissance externe en 2024 et revendique 164 millions d’euros d’investissements dans des acquisitions d’entreprise (Trandflex, Bachofen, Trandflex etc). « L’enveloppe pour de nouvelles croissances externes sera du même ordre cette année », a assuré William de Pinieux lors de cette conférence de presse, selon Lyon Décideurs.