1500 personnes, dont un bon tiers d’adhérents : le salon Tout Faire a fait le plein pour son édition lyonnaise, les 24 et 25 janvier. Au cœur du hall 4 d’Eurexpo, le village Tout Faire, qui a atteint 1000 m². Ce salon dans le salon a rassemblé les outils du groupement, du libre-service aux offres informatiques, mais aussi des partenaires-clés comme Valobat.
Concurrence exacerbée
L’ambiance était conviviale, malgré un contexte économique très difficile. « J’ai construit le budget de Fabien Matériaux [adhérent Tout Faire en Gironde, ndlr] sur -10 à -12 % cette année, et on les atteint difficilement sur janvier », explique Cédric Fabien, président du groupement. Une rentrée scolaire tardive, le 8 janvier, et des intempéries partout en France ont tendu une situation déjà compliquée par l’effondrement du neuf. « Nos adhérents travaillent plutôt avec les artisans et les particuliers, sur des chantiers de rénovation », tempère Charles-Gaël Chaloyard, DG de Tout Faire. Mais ce marché est de plus en plus bataillé, certains négoces jusqu’alors plutôt tournés vers le neuf s’y intéressant désormais. « Le CA baisse, mais nos charges restent fixes », rappelle Cédric Fabien, qui s’inquiète des hausses annoncées de l’éco-contribution liée à la REP PMCB. « Elle risque d’être multipliée par 3, voire par 5 sur certains produits, pesant jusqu’à 5 % du prix de vente ! » Une charge jugée démentielle, pour financer un réseau de points de collecte bien trop importants à ses yeux, d’autant que les déchetteries déjà en service dans les négoces sont très peu utilisées par les professionnels.
Défense collective
Face à ces tensions, le groupement se veut une défense collective efficace. « Le libre-service représente 30 % de la valeur-stock de nos adhérents, explique Charles-Gaël Chaloyard. Elle peut atteindre 210 jours, mais notre plate-forme qui réapprovisionne les adhérents chaque semaine la fait baisser de 100 jours, ce qui fait gagner autour de 400 000 € de trésorerie par adhérent. » Un sujet non négligeable en période de crise. Le libre-service façon Tout Faire inclut de l’électricité et de la plomberie, des marchés de conquête pour le groupement.
La financière Tout Faire va aussi prendre de l’ampleur cette année. « Elle va nous donner l’opportunité d’aller sur de plus grosses affaires, des négoces qu’on pourrait acheter puis revendre par point de vente à plusieurs adhérents », se réjouit Charles-Gaël Chaloyard. De quoi accentuer la dynamique du réseau qui a enregistré 16 nouveaux points de vente en 2023, et 13 en solde net. Un mouvement qui confirme que Tout Faire est à l’offensive, quelle que soit la météo du bâtiment.