Une semaine après la confirmation du lancement du chantier,d’ici la fin d’année, de la tour Triangle à Paris, grâce au soutien d’Axa, le promoteur Unibail-Rodamco-Westfield (URW) insiste sur la « mixité inégalée » de ce gratte-ciel de 42 étages et 180 mètres de hauteur en forme de triangle. Et détaille quelques réajustements depuis sa version 2 de 2015, qui visait à faire passer la pilule auprès des riverains et opposants politiques. La dose de bureaux avait alors été réduite de 10 000 m² pour descendre à 69 900m² et laisser place à des équipements de proximité.
Commerces au rez-de-chaussée
Si les bureaux représenteront - comme prévu - près des trois-quarts de la surface totale de 92 200 m², l’espace dédié au co-working sera finalement légèrement inférieur à 2 000 m². En 2015, URW tablait sur 2 240m². L’exploitant de centres commerciaux assure avoir retenu la leçon Covid : la tour « répond aux nouveaux besoins des entreprises : adaptabilité, connectivité, mobilité, travail collaboratif, qualités spatiales incomparables, lumière naturelle… » Sans oublier les « nombreux services » comme une salle de sport et une conciergerie présentés comme nécessaires pour attirer les collaborateurs.
À lire aussi
De son côté, l’espace culturel a gagné 50 m² pour atteindre 600 m². La crèche de 60 berceaux, le centre médical de 600 m², le « belvédère ouvert à tous » ou encore le « grand atrium » prouvent que la case proximité est cochée. Les touristes, qui reviennent doucement dans la capitale, pourront séjourner dans un hôtel de 130 chambres, soit 10 de plus par rapport à 2015. Il est toujours prévu que l’établissement propose « un skybar ouvert à tous » au 12e étage et un restaurant au 13e. Le centre de conférences (1 600 m²) reste au programme. Enfin, en pied d’immeuble, 750 m² de commerces devront « animer » l’avenue Ernest Renan.
Des étages transformables en logements
Si les élus verts de la capitale restent opposés à la construction de tours, ils pourront noter que le projet est « en adéquation avec les enjeux environnementaux », assure URW. Au rayon efficacité énergétique, le groupe met par exemple en avant les « plus de 1 000m² de panneaux photovoltaïques sur les toitures du bâtiment permettant d’alimenter en éclairage 25 000 m² d’espaces de travail ».
Autre élément à souligner : l’option changement d’usage a été sélectionnée. « La conception de sa structure et de sa façade lui permet d’accueillir tous types d’usages et en font un projet réversible, capable de s’adapter aux besoins présents et futurs. Certains étages pourront donc être transformés, en logements par exemple », imagine URW.
Pensé et conçu par les architectes Herzog & de Meuron, lauréats du prix Pritzker, ce futur « trait d’union » entre Paris et Issy-les-Moulineaux, de l’autre côté du périphérique, « a vocation à être un lieu de rassemblement, d’échanges, de travail, de services pour les riverains, de culture, de lien social et de passage pour les touristes », résume le groupe coté.
Estimé à quelque 700 M€ par la presse, le projet initié en 2008 fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « favoritisme » autour de la concession. La livraison est annoncée au premier semestre 2026.
