Affaibli par la crise sanitaire, le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW) à lancé mi-septembre un plan de renforcement de son bilan. Pourtant, ce plan s’est heurté à l'opposition frontale d'une partie des actionnaires, menée par les hommes d'affaires Léon Bressler et Xavier Niel.
Ce dernier, dénommé RESET prévoyait une augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros, ainsi qu’une limitation des dividendes qui aurait permis d'économiser 1 milliard d'euros au cours des deux prochaines années. Il comprenait également une baisse supplémentaire de 800 millions d'euros des investissements et 4 milliards d'euros de cessions d'ici 2021.
Au terme d'un vote par correspondance, les actionnaires de la foncière ont ainsi rejeté mardi 10 novembre l'augmentation de capital voulue par la direction de la multinationale: « La résolution donnant délégation de compétence au directoire à l'effet d'émettre des actions ordinaires de la société avec maintien du droit préférentiel de souscription » a été rejetée, précise le texte.
Léon Bressler et Xavier Niel, les deux meneurs qui s’opposaient à la stratégie de Christophe Cuvillier, depuis quelques semaines, ont également été nommés au conseil de surveillance.
Augmentation de capital "indispensable et immédiate"
De son côté, la direction d'URW assurait que l'augmentation de capital était "indispensable et immédiate" pour renforcer le bilan du groupe. Les dirigeants de l’entreprise ont par ailleurs indiqué être à la recherche de nouvelles options pour redresser la barre en étudiant : « toutes les alternatives permettant de renforcer rapidement la structure financière du groupe, et bien sûr mettre en oeuvre les autres volets de notre plan RESET (cessions d’actifs, réduction du dividende en numéraire, réduction des dépenses d’investissements) qui restent indispensables à l’atteinte de nos objectifs de désendettement.»
Pour la Bourse de Paris, les résultats de cette annonce ont été immédiats. L'action d'Unibail-Rodamco-Westfield s'envolait de plus de 25% mardi dans les premiers échanges après le refus des actionnaires de procéder à cette augmentation de capital. Dans la matinée du 10 novembre dans la matinée, le cours décollait de 26,52% à 54,10 euros, dans un marché en hausse de 0,54%.