Construire ces petites maisons de vacances - 200?m² à elles deux - pour deux sœurs a pris sept?ans, un processus long en partie imposé par le site. Proche des limites de Calvi, le terrain est éloigné de la densité du centre-ville. Une situation périurbaine qui présente un panorama ininterrompu sur la Méditerranée. L’horizon maritime, mais également la topographie du site, sa géologie marquée de masses granitiques et sa végétation abondante ont façonné l’intervention.
Né d’un relevé précis des conditions paysagères, le projet se cale sur les éléments remarquables du terrain (une roche plate, une forêt de pins, un chêne, etc.) pour les intégrer au dispositif d’habitat sans les modifier. Il en résulte une série de folies posées en appui ou à l’abri des objets naturels identifiés. Ces volumes bâtis, qui abritent séparément le séjour/cuisine et les chambres, sont modelés selon les cadrages sur l’horizon. Regroupées en «?maisons?», les folies forment deux hameaux dont le site assure la cohésion. Aucun cheminement n’est réalisé pour lier les volumes, obligeant ainsi les habitants à arpenter le terrain.
Folies
La «?maison du rocher?», composée d’un bâtiment principal et de trois cabanons, s’organise autour d’une immense roche granitique. Construite sur pilotis, la folie qui abrite le séjour affleure son socle minéral pour en faire sa terrasse naturelle. Sa structure poteaux-dalles brute de décoffrage est sobre mais les menuiseries bois qui lui sont associées confèrent de la préciosité au volume, en contraste avec la minéralité de son assise.
La «?maison des pins?», située dans un creux du terrain, est constituée d’un volume bas et d’une tourelle abritant les chambres. Articulée autour d’une terrasse en platelage de bois, la composition s’ouvre vers la mer. Les constructions, réalisées en parpaing avec enduit ciment, sont percées selon des cadrages n’offrant à la vue que le ciel et la mer.
Tous les bâtiments nominés au prix d’architecture de la Première œuvre 2013 sont à retrouver dans la revue AMC « Une année d’architecture en France », datée de décembre 2013/janvier 2014 (pp. 111-129).