Après l'effondrement - sans victime - à Toulouse le 9 mars dernier d'un immeuble situé 4, rue Saint-Rome, puis l'évacuation préventive de deux autres immeubles menaçant ruine, rue des Puits-Clos et place de Belfort, l'heure est au bilan à la mairie. Fortement critiqué par l'opposition qui affirmait que l'état du bâti toulousain était connu depuis 2012 et qu'il existait une étude de repérage, le maire (LR) Jean-Luc Moudenc, s'est livré le 19 mars dernier, face à la presse, à un exercice de transparence.
301 immeubles en mauvais état. « Le rapport d'expertise commandé par le tribunal administratif pour l'immeuble effondré vient d'être livré : il préconise sa démolition, a indiqué l'édile. Si un repérage avait bien été effectué par mon prédécesseur, et avait permis de repérer 301 immeubles en mauvais état ou insalubres, celui qui s'est effondré n'y figurait pas, ni les deux qui ont été évacués. Ce qui prouve bien que cette procédure ne donne que des résultats limités. » Depuis 2021 à Toulouse, 438 signalements faits auprès de la mairie ont donné lieu à des expertises et conduit à 23 procédures d'urgence.
Désormais, c'est sur le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), initié en 2015 et qui entrera en vigueur en 2025, que compte l'élu. Il s'appliquera à 256 hectares du cœur historique de la ville et rendra obligatoire un dépôt de permis puis une expertise structurelle, même en cas de travaux intérieurs ou dans les parties communes. De même, la mairie va acquérir un logiciel de surveillance par satellite pour cartographier les immeubles menaçants et créer un observatoire du bâti toulousain.