Solutions émergentes en France, mais presque courantes en Suisse, en Allemagne ou en Autriche, les toitures biosolaires, qui combinent végétalisation et photovoltaïque, avaient besoin d’un document de référence. Pour les présenter d’une part, mais aussi pour donner des repères techniques, de façon à ce que les différents acteurs (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, constructeurs et entrepreneurs) puissent s’y référer, de la conception à la gestion, en passant par l’installation.
C’est pourquoi l’Adivet, association professionnelle tournée vers la végétalisation de l’îlot bâti et des infrastructures urbaines, avec la participation du Groupement des métiers du photovoltaïque, a rédigé et publié courant juin le Guide des toitures biosolaires.
Multitude de co-bénéfices
Ces toitures accueillent donc sur une même surface de la végétalisation et des panneaux solaires (modules photovoltaïques ou capteurs thermiques), le second au-dessus du premier. La superposition des éléments apporte plusieurs services écosystémiques : accueil de la faune et de la flore, production d’énergie décarbonée, gestion des eaux pluviales, développement d’îlots de fraicheur urbains, rafraichissement du bâtiment, etc.
Cela permet aussi de bénéficier de synergies positives, telles que l’augmentation de la production d’énergie électrique grâce à l’évapotranspiration des végétaux qui rafraichissent les modules photovoltaïques en sous-face. Ou encore la diversification du couvert végétal et de la biodiversité, grâce aux zones d’ombrage induites par les panneaux solaires.
Conception, rénovation et règlementation
Ainsi, après avoir présenté les différentes solutions existantes, le Guide des toitures biosolaires décrit les services écosystémiques offerts par la végétalisation en toiture-terrasse, les bénéfices apportés par le solaire puis les bénéfices engendrés par la combinaison des deux.
Le chapitre sur les enjeux de conception précise tous les points d’attention à prendre en compte pour concevoir et réaliser un ouvrage biosolaire : élément porteur, étanchéité, gestion des eaux pluviales, organisation du chantier, risques, entretien … Un autre chapitre est consacré au cas spécifique des rénovations. Enfin, la question du cadre technique est abordée avant un dernier chapitre sur les responsabilités et assurances. Un glossaire et les ressources bibliographiques clôturent le document.
Ce guide se veut le témoin des connaissances actuelles dans le domaine et sera appelé à évoluer au gré des retours d’expérience et des innovations à venir.
Un guide international
Adressé spécifiquement au marché français, ce document complète un autre guide, international, rassemblant les connaissances des Allemands, des Autrichiens, des Suisses, des Américains, des Scandinaves ou des Britanniques, réalisé et co-piloté par l’Adivet au sein d’un groupe de travail dédié du World Green Infrastructure Network (WGIN), le réseau international de la végétalisation du bâti et des infrastructures.