La direction de Terreal a annoncé ce 11 juillet un accord pour la restructuration de sa dette. Déjà actionnaires depuis 2009 à hauteur de 49%, les créanciers menés par la banque ING et les fonds Park Square Capital et Goldman Sachs, vont désormais contrôler 100% du groupe. L’accord marque donc la sortie du capital de LBO France, qui avait racheté le groupe à Saint-Gobain en 2003, au prix d’un endettement massif (860 M€).
Réduction de 40% de la dette
Terreal ne connaissait pourtant « pas de problème de service de la dette », souligne son président Hervé Gastinel, qui précise que « la société reste rentable et conserve une trésorerie de 70 M€ ». Mais les ratios définis lors du refinancement de 2009 s’avéraient très contraignants dans une situation de marché très dégradée.« La formule trouvée avec nos créanciers est très favorable à Terreal, poursuit le dirigeant, puisqu’elle ramène la dette de 486 M€ à 300 M€, qu’elle allonge l’échéance des prêts de trois ans et qu’elle nous redonne des marges de manœuvre avec une charge d’intérêts réduite. »
Les effectifs et les sites de productions maintenus
Cette bouffée d’air frais doit dans un premier temps permettre à Terreal de poursuivre la modernisation de son outil industriel (17 sites de production en France, 9 à l’étranger) malgré une conjoncture marché toujours aussi difficile. Le groupe affiche des résultats « en ligne avec le marché des briques et des tuiles », indique Hervé Gastinel, soit une baisse d’environ 8% en volumes à fin juin. Au vu des chiffres de vente de logement, ce recul a toutes les chances de se poursuivre en 2014. « Il y aura nécessairement des adaptations en termes de production, mais aucun plan social n’est programmé », rassure le dirigeant.
Des moyens pour renforcer l'offre bâtiment durable
L’accord conclu jeudi ouvre même à Terreal une ligne de crédit pour procéder à des acquisitions. Hervé Gastinel laisse entrevoir deux pistes. Celle de l’internationalisation, par exemple avec renforcement des activités du groupe aux Etats-Unis ou en Asie. Et celle des solutions pour le bâtiment durable : « Nous souhaitons développer les marchés liés à la RT 2012 et demain à la RT 2020, tout ce qui peut contribuer à renforcer les systèmes d’étanchéité, d’isolation et de production d’énergie renouvelable – des segments sur lesquels nous sommes déjà bien positionnés ».
- 400 millions d’euros de chiffre d’affaires
- 25 sites industriels dont 16 en France et 9 dans le monde (Etats-Unis, Espagne, Italie, Malaisie et Indonésie)
- 2 700 collaborateurs dans le monde