Le marché des WC suspendus progresse. « Au cours des dernières années, il s’est vendu en France un total d’environ 3,7 millions de cuvettes », indique Brigitte Desplats-Redier, en charge de la communication au sein de la Fédération des industries de la salle de bains (FISB). « Nos statistiques dénombrent près de 700 000 modèles suspendus », précise-t-elle. Ce qui représente presque 19 % des ventes, avec une hausse annuelle moyenne de l’ordre de 5 %. « Chez nos voisins allemands et suisses, la tendance est beaucoup plus marquée », souligne Johann Suzanne, du service marketing de la société Geberit. Sur 10 toilettes installées, plus de 7 sont suspendues en Allemagne et près de 9 en Suisse. Pour ce fournisseur d’origine helvétique, comme pour la marque nordique Wisa ou le fabricant français Regiplast, l’année 2008 a enregistré une progression des ventes significative de 10 à 15 %.
Il n’y a pas si longtemps, en France, les WC suspendus étaient presque exclusivement installés dans le tertiaire. Aujourd’hui, ils se développent dans le résidentiel, malgré un prix nettement supérieur.
Quel habillage ?
Principaux arguments de vente : la qualité esthétique de l’aménagement et la facilité de nettoyage qui permet de mieux répondre au renforcement des exigences d’hygiène.
Certes, il arrive que les cuvettes suspendues soient conçues pour être installées avec un réservoir apparent. Mais, dans la plupart des cas, l’intérêt de ces sanitaires réside justement dans la possibilité de masquer à la fois canalisations et réservoirs derrière un habillage. La norme XP D 12-2008 stipule que « la nature et les caractéristiques des matériaux pouvant être employés doivent être indiquées par le fabricant ». Solidaire du bâti-support, le parement doit être suffisamment résistant pour servir de face d’appui aux appareils.
Deux solutions sont le plus souvent préconisées : soit la superposition de 2 plaques de plâtre constituant un habillage de 26 mm d’épaisseur, soit une seule plaque à base de ciment de 18 mm. Certaines marques acceptent que le parement se compose d’une seule plaque de plâtre de 13 mm à condition qu’elle soit recouverte par un carrelage. Les solutions peuvent varier en fonction du mode de pose.
Les fabricants commercialisent des plaques prépercées, voir des kits complets avec tablette supérieure et joues latérales, adaptés à leurs châssis. Il peut s’agir de « coffres à carreler » composés d’un complexe isolant rigide, d’une épaisseur d’environ 30 mm, prédécoupés aux dimensions. Par ailleurs, on trouve également sur le marché des panneaux à base de bois avec finition en stratifié, voir même des décors plus modernes constitués d’une plaque en verre coloré ou en acier inoxydable à surface soit mate, soit polie.
Commandes décoratives
Comme les habillages peuvent être d’épaisseur variable, les réservoirs de chasse à commande frontale sont équipés d’un boîtier de réservation protubérant qu’il faut araser au nu du parement. Cette ouverture constitue l’accès aux composants internes : robinet d’arrêt, robinet flotteur, mécanisme de chasse, dispositifs de réglage du ou des volume(s) d’eau…
Le passage doit donc être suffisamment large pour pouvoir introduire au moins une main, de manière à assurer correctement toutes les opérations de mise en service et maintenance. De plus en plus, les fabricants se dirigent d’ailleurs vers des modes de fixation sans outils. Il faut souligner que les grandes marques offrent une double garantie : durabilité de 10 ans pour le réservoir, mais aussi disponibilité des pièces de rechange pendant 25 ans.
Les commandes sont soit mécaniques (par tiges rigides ou câbles), soit pneumatiques, soit encore électriques avec détection de présence. Parce que sans contact, ces dernières présentent un avantage évident en terme d’hygiène. Elles font le plus souvent appel à la technologie infrarouge. De son côté, la société Viega commercialise un modèle « Visign Sensitive » qui se désactive avec une clé magnétique.
Les plaques de commande occupent une surface conséquente. Cette présence incite les fabricants à faire preuve d’originalité. Les recherches esthétiques visent aussi bien les formes, que les couleurs et les matériaux : plastiques, métaux, bois ou verres…
