C’était l’une des conditions préliminaires au mariage entre GDF et Suez : une plus grande autonomie du pôle environnement du groupe présidé par Gérard Mestrallet.
Alors, mardi à 9h, Suez Environnement sera introduit en Bourse et les actionnaires de la compagnie fondée par Ferdinand de Lesseps recevront un titre Suez Environnement pour 4 actions du groupe déjà en portefeuille. Au total, ce sont 65% de l’ex-filiale eau et gestion des déchets qui seront mis sur le marché. Les 35% restants demeurant aux mains de GDF-Suez. Au niveau managérial, on ne change pas une équipe qui gagne : Jean-Louis Chaussade demeure directeur général tandis que Gérard Mestrallet présidera le conseil d’administration mais de manière non exécutive.
Pour illustrer cette nouvelle page de l’aventure Suez Environnement, l’entreprise se dote d’un tout nouveau logo dont la partie rouge est vouée à accueillir le nom des diverses filiales (Lyonnaise des Eaux, Degrémont, Sita…)
Un challenger européen
Se présentant comme le leader mondial des marchés de l’eau et des déchets, Suez Environnement n’en est pourtant que le challenger. Avec un chiffre d’affaire de 12 milliards d’euros, l’entité est en effet encore loin derrière les 20 milliards d’euros que Veolia Environnement réalise sur ces deux secteurs.
De plus et ce, pour les deux concurrents, le terme de "leader mondial" devrait être quelque peu atténué puisque les CA de Suez Environnement et de Veolia Environnement sont européens pour respectivement 78 % et 75%.
Pour autant, Gérard Mestrallet se veut optimiste quant à l’avenir et aux parts de marchés à conquérir. "Les métiers de Suez Environnement sont au cœur de ce nouveau siècle qui se dessine",s’enthousiasmait-t-il lors de la présentation du nouveau logo. "Nous entrons dans l’ère de la rareté où il faut protéger l’eau, les paysages et les ressources. Et Suez Environnement sera au centre de cette nouvelle économie".
Thierry Devige-Stewart