Longtemps, le marché de l’éclairage - sources lumineuses avec luminaire - a vécu à un train de sénateur. Mais les réglementations européennes en matière d’efficacité énergétique et d’écoconception sont arrivées, accélérant l’émergence de nouvelles technologies, en particulier la led. Désormais, le marché bat au rythme de l’électronique et avance à la vitesse... de la lumière. Il faut suivre, et ce n’est pas toujours facile.
Toutefois, le passé continue de peser : l’incandescence a vécu, mais l’halogène domine toujours sur le segment grand public où, selon nos estimations, il concentre 52 % des ventes en valeur, contre 12 % pour les leds et 27 % pour les fluocompactes. À l’inverse, dans le secteur professionnel, le fluocompact et les tubes fluorescents concentrent 44 % de la valeur, contre 16 % pour l’halogène et 11 % pour la led. Certes, la progression de cette technologie, petite dernière, s’accélère depuis 2012, mais il lui reste beaucoup de chemin à parcourir. Si l’avenir des fluocompactes, qui n’ont pas séduit (lenteur à l’allumage, problèmes environnementaux…), est scellé, l’halogène tiendra - nous dit-on - le temps que la led couvre tous les segments du marché de l’éclairage et voit ses prix baisser. Le temps, également, que les industriels européens, qui fabriquent la plupart des sources halogènes, adaptent leurs outils de production : 7 300 emplois sont en jeu en Europe, dont 1 200 en France.
Enfin, il faut noter que, selon le Syndicat de l’éclairage, le marché des sources lumineuses et des appareillages, qui atteint environ 1 milliard d’euros (facturations nettes métropole), dont 392 millions d’euros pour les premières, progresse de 5,1 % sur douze derniers mois glissants à fin avril 2014.