Sondage Ipsos/« Le Moniteur » Qualité environnementale Les maîtres d’œuvre s’engagent

Les maîtres d’œuvre sont convaincus de l’intérêt de la démarche de qualité environnementale mais ils avouent manquer d’information sur ce sujet et souhaitent majoritairement se faire aider par un spécialiste.

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La construction éco-responsable, un mouvement apparu dans les années 90, semble aujourd’hui irréversible. La démarche de qualité environnementale dans la conception des bâtiments rencontre un réel succès, mais on dispose de peu d’informations permettant de quantifier le niveau d’investissement des maîtres d’œuvre et leur perception de cette approche dans leur pratique professionnelle quotidienne. On peut ainsi se demander combien de maîtres d’œuvre sont aujourd’hui impliqués dans de telles démarches et sur quels types de bâtiments. Comment considèrent-ils cette pratique ? Y croient-ils ? Quelles difficultés rencontrent-ils ? Autant de questions auxquelles « Le Moniteur » a souhaité apporter des réponses en donnant la parole, via un sondage réalisé par Ipsos, à 300 architectes, 100 ingénieurs de bureaux d’études et 100 économistes de la construction (les résultats complets dans notre numéro hors série « Innovations techniques 2006 », livré avec « Le Moniteur » du 26 mai.)

Il ressort de cette étude que la qualité environnementale est un concept globalement bien intégré par la plupart des maîtres d’œuvre et que la majorité d’entre eux a déjà mis en application dans la conception de bâtiments. Et ils ont l’intention de s’engager encore davantage au cours des prochaines années (81 % des sondés).

Mise en œuvre difficile. Considérée comme une démarche plutôt innovante que traditionnelle (58 % contre 37 %), la qualité environnementale suscite encore de réelles difficultés et une attente d’information, même chez les professionnels qui l’ont déjà mise en pratique. Les maîtres d’œuvre s’estiment trop inexpérimentés pour s’engager dans ces démarches sans l’aide d’un spécialiste de l’environnement (63 % le jugent utile et 21 % indispensable). La difficulté à changer les pratiques est l’obstacle le plus important rencontré par les maîtres d’œuvre. Et, lorsqu’on demande aux personnes interrogées de dresser un panorama détaillé du niveau d’investissement de la profession, on note qu’aucun des acteurs de la construction n’est massivement perçu comme très engagé.

Enfin, la certification environnementale des bâtiments reste controversée. Elle recueille un assentiment certes majoritaire mais encore modéré. Elle est jugée par ses détracteurs à la fois réductrice et compliquée, constituant un frein à l’innovation.

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