Socotec leader dans l'analyse et la maîtrise des risques

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Yves Le Sellin, P-DG de Socotec

Dans un entretien exclusif avec le Moniteur, Yves Le Sellin, P-DG de Socotec explique comment le rachat d'AINF s'inscrit dans une ambition de leadership européen.

Vous avez dernièrement acquis 75% du capital d'AINF. Que recouvre exactement cette opération?

L’accord avec AINF s’inscrit dans notre stratégie de développement. Socotec, connue et reconnue dans le bâtiment, entend renforcer sa présence dans l'industrie. AINF, fondée en 1898, compte 550 personnes, dont 400 ingénieurs et techniciens, répartis dans 17 implantations. Elle réalise un chiffre d’affaires de 33,5 M euros. Cette opération intervient après cinq années d'étroite collaboration qui ont permis de valider la complémentarité de nos activités dominantes et la compatibilité de nos approches professionnelles. En tant que filiale de Socotec, AINF conserve son identité, son nom et son image forte auprès des industriels. L’objectif est désormais de développer dans les années à venir des synergies au sein du groupe, en s’appuyant sur l’expérience acquise par les deux entreprises. Avec cette opération, le groupe Socotec compte désormais 4 200 personnes, dont environ 3 000 ingénieurs et techniciens. Un potentiel qui se situe à la hauteur des ambitions européennes du groupe.

Qui détient le capital de Socotec? Est-il appelé à évoluer? Une introduction en bourse est-elle envisagée?

Près de 90% du capital de la société est entre les mains des salariés, directement ou bien au travers du Plan épargne entreprise. Le solde se répartit entre la Caisse des Dépôts et la SMABTP. Cet actionnariat évoluera certainement à la faveur de partenariats avec d'autres acteurs dans le domaine de l'analyse de risques. De même, si une opportunité de croissance externe se présente, nous nous y intéresserons naturellement, que ce soit grâce à notre trésorerie ou en ayant recours à un prêt. Dans l'hypothèse d'une acquisition plus importante, nous pourrions proposer une entrée au capital de Socotec, sans que le personnel perde pour autant sa majorité. Bref, vous le voyez, en fonction des opportunités qui se présenteront, la structure du capital pourra évoluer. Une éventuelle introduction en bourse, pour autant qu'elle se justifierait dans le cadre de nombreuses acquisitions, n'est pas écartée a priori mais elle n'est pas à l'ordre du jour.

Comment s'articulent vos activités d'un point de vue stratégique?

Nous intervenons dans de grands "domaines d'application" que sont la qualité, la sécurité, la santé et l'environnement à l'intérieur desquels nous déclinons nos métiers : assistance, diagnostic, contrôle technique, inspection, conseil, formation etc. Ces métiers s'exercent dans le cadre de la construction neuve ou des bâtiments en exploitation. Les deux activités sont étroitement liées dans la mesure où, en fin de chantier, nous entrons en contact avec les futurs exploitants des bâtiments auxquels nous proposons nos services. Ceci nous a conduit à travailler davantage pour le tertiaire que pour l'industrie. D'où, là encore, la pertinence du rapprochement avec AINF.

Propos recueillis par Dominique Errard et Jacques-Franck Degioanni

Lisez la suite de cet entretien exclusif dans Le Moniteur n°5134 du 19 avril 2002

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