Les entreprises membres de l'ARI sont-elles des acteurs des déchets du bâtiment ?
Beaucoup d'entreprises familiales traitent localement les déchets du bâtiment, notamment pour alimenter les chaufferies avec des CSR (combustibles solides de récupération). Dans mon entreprise, ces déchets ne pèsent que 5 à 10 % du CA, mais chez nombre de mes confrères, cette part est beaucoup plus importante.
En quoi la REP perturbe-t-elle ces modèles économiques ?
Nous sommes désormais dépendants des cahiers des charges des éco-organismes. Or, les lots sont traités à vil prix. Souvent, ne sont retenus que deux opérateurs par département, alors que cela représente parfois plusieurs centaines de kilomètres ! Résultat, soit nous obtenons ces marchés et nos entreprises sont en péril car les prix pratiqués ne permettent pas d'amortir les investissements réalisés ces dernières années. Soit de plus gros opérateurs prennent les marchés, et nous voyons des camions circuler sur des centaines de kilomètres alors que nous sommes capables d'intervenir en proximité.
Etes-vous entendus par les Pouvoirs publics et les éco-organismes ?
Les éco-organismes ont compris notre problématique, mais n'apportent pour l'instant pas de réponse. Nous alertons de nombreux députés et sénateurs, dans un contexte où certaines de nos entreprises perdent entre 20 et 30 % de chiffre d'affaires. Nous n'avions pas été consultés lors de la préparation de la REP PMCB, et pour l'heure l'administration ne nous entend pas, alors que nous voyons tous les jours les