Les employeurs du BTP en Allemagne et le syndicat de branche se sont mis d'accord sur une réduction du salaire minimum dans l'ex-RDA pour faire face à une crise ininterrompue du secteur depuis plusieurs années et à la concurrence d'Europe de l'Est.
Le salaire horaire minimum garanti pour un travailleur qualifié du bâtiment a été ramenée à 9,65 euros, contre 10,01 euros jusqu'ici, pour une période d'un an.
L'écart de rémunération avec l'ouest de l'Allemagne s'agrandit donc : le salaire horaire y est maintenu inchangé à 12,47 euros.
L'objectif affiché de cet accord inhabituel est de permettre au BTP de l'ex-RDA de mieux résister à la concurrence des ouvriers originaires d'Europe de l'est, dont beaucoup sont embauchés au noir et à moindre coût sur les chantiers allemands. Ils seraient au nombre de 200.000 dans ce cas.
Le secteur de la construction emploie environ 100.000 personnes dans l'est de l'Allemagne.
Le BTP allemand souffre en outre de surcapacités. Il est en récession depuis maintenant plusieurs années, à la suite de l'éclatement d'une bulle immobilière née après la réunification nationale en 1990 d'espoirs d'un boom qui ne s'est jamais concrétisé dans l'ex-RDA.
La fédération allemande du BTP a récemment indiqué qu'elle ne tablait pas sur un retournement de tendance avant le courant de l'année prochaine, après un recul attendu du chiffre d'affaires de 6% cette année pour le secteur. Au premier semestre, le chiffre d'affaires a reculé de 8,7% par rapport à la même période de 2002.