C’est l’une des spécificités du secteur de la Décoration, les grands industriels ont développé au cours de ces dernières décennies des stratégies d’intégration. A la fois industriels et distributeurs, ils représentent aujourd’hui plus de la moitié du marché et continuent d’ailleurs à progresser, même si le rythme tend à se ralentir. Ce constat, le Groupement Action Distribution (GAD), structure fondée en 1949 qui réunit aujourd’hui 18 distributeurs indépendants (pour 110 points de vente et un chiffre d’affaires cumulé d’environ 190 ME), l’a fait depuis évidemment longtemps, au moins depuis 1987, date de naissance des peintures Saint-Luc (du nom de l’évangéliste, saint-patron des artistes peintres et sculpteurs). « Comme toutes les MDD –marque de distributeur- Saint-Luc veut contribuer à renforcer l’indépendance des distributeurs face aux industriels et à leurs réseaux. Elle fonde sa stratégie sur le recueil, l’analyse et bien sûr la prise en compte des attentes des associés du GAD et de leurs clients, artisans et entreprises du secteur de la décoration » explique Bruno Grassin, distributeur (Grassin – Solmur) et co-gérant du GAD en compagnie de Frédéric Théron, lui aussi distributeur indépendant (Théron Décoration).
Une offre complète
Parmi les atouts de la marque, une offre qui s’affirme « complète », avec 8 gammes et 55 références. « La marque a notamment été pionnière dans le domaine des peintures écologiques avec le lancement dès 2007 de Saint-Luc’O, la première gamme proche de 0% de COV, classée Ecolabel et A+. La solution de mise à la teinte, TCS (pour Turner Color System) est également écologique avec ses 15 colorants sans COV » explique encore Bruno Grassin. Parmi les principaux rendez-vous d’ores et déjà fixés par la marque, l’extension de la gamme Saint-Luc’O avec une offre baptisée Saint-Luc’O Premium Air Pur qui garantira une destruction de 80% des formaldéhydes (composés chimiques polluants de l’air ambiant) dès le premier jour avec une efficacité supérieure à 7 ans. Egalement attendu pour la fin d’année, un nouveau nuancier déco pour faciliter le choix des teintes.
Un effort promotionnel important
Autant d’atouts sur lesquels la marque compte s’appuyer cette année, celle de son 30e anniversaire. Les 18 associés du GAD, qui ont l’exclusivité de la commercialisation de la marque Saint Luc, ont planifié pour cette année 2 vagues promotionnelles (mars et octobre, mois de la Saint Luc) à l’attention des clients du réseau. En support de ces vagues promotionnelles, un effort pour une présence accrue dans la Presse, tant du côté rédactionnel que publicitaire. Budget promotionnel total pour 2017 : environ 80 000 euros.
Mais bien au-delà de la promotion, et toujours dans la perspective d’une amélioration de la notoriété de la marque, le GAD est évidemment confronté à un problème de croissance du nombre de ses associés puisque ces derniers ont donc l’exclusivité de la commercialisation de la marque. Une exclusivité qui ne va pas sans poser quelques problèmes. Exemple avec Socoda puisque le GAD est par ailleurs membre de la branche Décoration de Socoda, sans pour autant permettre aux autres adhérents de la dite branche qui le souhaiterait de commercialiser Saint-Luc. Et ce pour cause de strict respect de la clause d’exclusivité territoriale… Peut-être la raison pour laquelle Socoda propose par ailleurs Colorist, la MDD du groupement. Au sein du GAD, on ne nie pas une nécessité de faire évoluer le modèle, de clarifier les relations avec les autres groupements, et bien sûr en premier lieu avec Socoda. « Plusieurs scénarios sont à l’étude » affirme Bruno Grassin.