Le 11 mai approche, et Sorofi, négociant spécialisé en sanitaire-chauffage adhérent d’Algorel, fort de 13 points de vente en Auvergne-Rhône-Alpes, s’y prépare activement. Cette société familiale, dans l’orbite du groupe Desenfans depuis l’an dernier, a d’abord fermé ses agences le jour du confinement, gardant seulement une astreinte liée aux urgences. Puis le réseau a rouvert en mode drive, pour servir ceux de ses clients professionnels parvenant à poursuivre leur activité. « Depuis le début de la semaine, nous avons repris nos anciennes plages horaires », explique Antonio Saez, directeur des achats de Sorofi. « Nous réouvrons l’accès à nos magasins à partir du 11 mai en respectant toutes les mesures barrières », poursuit-il.
Pas de salarié de Purmo contaminé
Côté industriel, Purmo France (ex-Rettig France), spécialiste du radiateur (LVI, Radson, Finimetal), a comme tous les acteurs de la filière traversé une période éprouvante. « C’est bien sûr un drame humain, mais aussi une lourde épreuve pour nos industries », résume Julian Stocks, directeur général de Purmo France. « Avant le confinement, nous étions à + 20 % par rapport à l’année dernière. » Le coup d’arrêt a donc été brutal, dans les bureaux comme dans les usines. Satisfaction du groupe : aucun cas de Covid-19 ne s’est déclaré parmi les salariés – un signe que les mesures mises en place sur les sites de production étaient à la hauteur. Quant au télétravail, évidemment impossible pour les équipes de production, il s’est mis en place sans difficulté pour les commerciaux, déjà habitués, mais aussi pour le service clients, le bureau d’études, les équipes de design et de chiffrage, qui n’en avaient pas la pratique. Purmo France a pu assurer toutes les livraisons de ses clients distributeurs.
Une reprise incertaine
Partenaires de longue date, Purmo France et Sorofi veulent désormais regarder vers la reprise d’activité. « Les petites et moyennes entreprises ont repris en premier, mais les gros chantiers sont plus délicats à faire redémarrer », explique Antonio Saez. Pour Julian Stocks, « pendant le confinement, le service d’études et de chiffrage est resté très animé. C’est de bon augure ! »
Reste que la reprise est encore bien incertaine. Quelle sera la capacité des installateurs à rattraper le temps perdu ? Quel sera l’impact sur la construction de la crise économique générale ? Quelle importance les particuliers accorderont-ils à leur habitat, après deux mois de confinement ? Toutes ces questions n’ont pour l’heure pas de réponse. Pas plus que celle de savoir comment chaque maillon de la chaîne absorbera les surcoûts liés aux mesures sanitaires.
Partenariat
Reste qu’ensemble, Sorofi et Purmo sont décidés à avancer. «Après cette crise, le commerce va changer, estime Antonio Saez. Il faudra encore plus coller aux besoins de nos clients, les aider à prendre des affaires, à prescrire le bon produit. Et pour cela, nous aurons encore plus besoin de nos partenaires. » Côté fournisseur, Julian Stocks estime que le dialogue est plus que jamais nécessaire pour éviter les problèmes d’approvisionnement lors de la reprise. « Si plusieurs clients nous commandent en même temps plusieurs centaines d’exemplaires de la même référence, nous aurons des difficultés », estime-t-il. Anticipation et dialogue seront donc nécessaires. Les jours qui viennent seront l’occasion de s’assurer que ce programme est bien au rendez-vous avec l’ensemble des partenaires de Purmo comme de Sorofi.