Report des travaux de mise en sécurité : les plans sociaux risquent de se multiplier chez les ascensoristes

Le délégué général de la Fédération des ascenseurs, Jean-Luc de Tavernier veut profiter du salon de la copropriété (13 et 14 novembre 2013) pour réaffirmer l’urgence pour les copropriétaires et les entreprises du secteur de réaliser les travaux de mise en sécurité des ascenseurs.

En mai 2013, on apprenait  que près de 300 emplois étaient menacés chez Schindler France. Le mois dernier c’était au tour de Thyssenkrup Ascenseur d’annoncer un plan de sauvegarde de l’emploi avec près de 200 postes visés. La raison évoquée par ces groupes : une baisse d’activité. Son origine principale selon eux : les retards accumulés dans la réalisation des travaux de la deuxième tranche pour la mise en sécurité des appareils. « Le secteur n’a pas retrouvé de dynamique après la fin de la première tranche de travaux. Et le délai accordé par la ministre du Logement pour la réalisation de ces travaux (report du 1er juillet 2013 au 1er juillet 2014, lire notre article, ndlr) auquel s’est ajouté un moratoire sur l’application de la norme de précision d’arrêt des cabines a aggravé la situation », complète Jean-Luc de Tavernier, délégué général de la Fédération des Ascenseurs, interrogé par LeMoniteur.fr.

Aujourd’hui la situation est paradoxale : le délai pousse les copropriétaires à ne pas réaliser les travaux mais ils restent responsables en cas d’accident, explique en substance M. de Tavernier. « Je les encourage donc à ne pas attendre plus longtemps pour faire ces travaux ». En effet, à mesure que le temps passe, les copropriétés risquent d’être en retard pour faire réaliser les travaux dans les temps et sont susceptibles de se décider au dernier moment. Provoquant donc un afflux de demandes auprès d’ascensoristes qui ont été obligés de réduire leur voilure et ne pourront pas répondre à ces demandes. « La conséquence ce sera un manque de concurrence : seuls les gros pourront répondre. Au détriment des petits. »  De plus le passage de la TVA de 7 à 10 % va faire monter les prix et aggraver les difficultés de paiement déjà réelles des clients. En somme l’effet inverse de celui recherché par le ministère du Logement pour justifier le report.

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