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Réindustrialisation : 55 sites clés en main pour bâtir des usines en France

Près de la moitié des projets sont situés sur des terrains vagues détenus par l’Etat, les collectivités locales ou des entreprises.

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foncier industriel
Les 55 sites industriels clés en main dévoilés par le gouvernement seront proposés d’ici 2030 aux investisseurs, français ou étrangers, désireux de bâtir des usines rapidement en France.

De Noyon dans l’Oise à Saint-Paul de La Réunion, en passant par Lannion dans les Côtes d'Armor, le gouvernement a publié le 16 avril la liste des 55 sites industriels clés en main qui seront proposés d’ici 2030 aux investisseurs, français ou étrangers, désireux de bâtir des usines rapidement en France.

Sur les 55, cinq seront prêts en 2024, situés à Alixan dans la Drôme, Alloinay dans les Deux-Sèvres, Arles dans les Bouches-du-Rhône, Béziers dans l’Hérault et Etrechet dans l’Indre, ont annoncé les ministres de l’Industrie et de la Transition écologique, Roland Lescure et Christophe Béchu, au cours d’un entretien téléphonique avec la presse.

Raccordement aux réseaux

Les autres doivent être dépollués, démolis, réaménagés ou raccordés aux réseaux d’électricité de gaz ou d’eau, et seront prêts en deux vagues, soit entre 2025 et 2027, soit entre 2027 et 2030, ont précisé les deux ministres.

Ces annonces interviennent après le vote de la loi Industrie verte en octobre, et près d’un an après les déclarations d’Emmanuel Macron au journal Challenges dévoilant sa stratégie pour « accélérer » la réindustrialisation de la France et demandant « un agenda de simplification et d’accélération de procédures » pour permettre à de grands investisseurs (data centers, automobile ou batteries) de s’installer en France.

Recyclage foncier

Plus de 60% des sites « s’inscrivent dans une dynamique de recyclage du foncier », a souligné Christophe Béchu, s’agissant pour 30 d’entre eux de friches industrielles, alors que 25 sont situés sur des terrains vierges « détenus par l’Etat, les collectivités locales ou des entreprises ».

Les terrains « vont de 3 à 340 hectares », a relevé Roland Lescure. « On se donne les moyens d’attirer tous les projets, de la PME industrielle à la gigafactory’, a-t-il ajouté. Au total, les sites identifiés correspondent à une surface de 3342 hectares.

Une enveloppe de 450M€

L’Etat accompagnera la « montée en gamme » des terrains et leur aménagement pour qu’ils soient immédiatement utilisables par des investisseurs intéressés via une enveloppe de 450M€, a précisé le ministre. Cette enveloppe permettra notamment de concourir à la dépollution si nécessaire afin de rendre le site prêt à l’emploi et de faire bénéficier les maîtres d’ouvrage d’un « accompagnement en ingénierie pour réaliser les études nécessaires à la mise en conformité du site », lit-on dans un document d’accompagnement.

« En moyenne, il faut 17 mois pour installer une usine sur un site, nous voulons nous rapprocher au maximum de la période la plus courte possible, soit 9 mois », précise le cabinet de Roland Lescure. Les 55 sites labellisés sont issus de plus d’une centaine de candidatures reçues.

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