La récession dans le bâtiment francilien semble inéluctable en 2024, a déploré Edouard Durier, vice-président en charge des affaires économiques à la FFB Grand Paris Ile-de-France lors de son point de conjoncture trimestriel, le 17 janvier dernier. La crise du logement neuf est désormais bien ancrée et la tendance baissière ne fait que s'accentuer. « Jusqu'au troisième trimestre 2023, nos chiffres étaient meilleurs qu'au niveau national. C'est désormais l'inverse. Sur une année, les mises en chantier ont diminué de 18 % et les autorisations de 32 % contre respectivement - 16 % et - 28 % en moyenne en France », a commenté Edouard Durier.
Bureaux en berne. Le non- résidentiel neuf marque lui aussi le pas avec notamment un fort recul du marché des bureaux jusqu'alors très porteur (-41 % de surfaces autorisées sur un an à fin septembre 2023). Seul l'entretien-rénovation tire son épingle du jeu avec une hausse de 0,9 % en glissement annuel, en deçà cependant de ce qu'espéraient les professionnels. De plus, la concurrence devient « très rude » avec l'arrivée des entreprises du neuf à la recherche de nouveaux marchés. « Même si les volumes de travaux restent relativement stables, nos marges sont évidemment très entamées par ce phénomène », a expliqué Edouard Durier.
La tenue des Jeux olympiques et paralympiques, et notamment les conditions de circulation et d'accès aux chantiers pendant cette période, constitue un autre motif d'inquiétude pour les entreprises. « Quatre points font encore l'objet de discussions avec la préfecture de police de Paris. Nous souhaiterions en particulier obtenir l'information le plus tôt possible de manière à pouvoir prévenir nos maîtres d'ouvrage et à nous organiser au mieux », a encore indiqué Edouard Durier.
