Même s’il s’en construit encore vingt fois moins dans l’Hexagone que chez certains de nos voisins européens - notamment en Allemagne et dans les pays nordiques - les « toitures vertes » séduisent des maîtres d’ouvrage de plus en plus nombreux. Pour preuve l’offre conséquente proposée à Batimat 2011, de même que les chiffres communiqués par l’Adivet (Association des toitures végétales, www.adivet.net).
90% de travaux neufs
Sur l’ensemble du territoire français, les surfaces végétalisées (en extensif et semi-intensif) sur toiture ont en effet dépassé le million de mètres carrés (13 millions en Allemagne !), alors qu’elles n’étaient que de 200000 mètres carrés en 2005. Autre indication : si la plupart de ces réalisations sont créées à l’occasion de travaux neufs (90%) - cette proportion s’expliquant en partie par les problèmes de surcharge pénalisant leur mise en œuvre sur des structures déjà existantes - la répartition de ces surfaces en fonction de leurs donneurs d’ordre présente également un déséquilibre notable, le secteur public arrivant ainsi nettement en tête avec 75% des réalisations. Des données confirmées mais aussi nuancées par Raphaël Lamé, directeur de la société « Le Prieuré », l’une des entreprises leader sur ce secteur et présente sur ce marché depuis 1993 : « Si la plupart de nos interventions concerne encore aujourd’hui des installations sur des établissements municipaux (piscines, médiathèques, hôpitaux, maisons de retraite, etc.), les promoteurs, les exploitants de centres commerciaux et même les particuliers commencent à s’intéresser de très près à ces procédés, non seulement pour des raisons esthétiques, mais aussi écologiques, le Grenelle de l’Environnement étant passé par-là ! ».
Optimisme de rigueur
Malgré un nombre de chantiers dont la progression s’est légèrement ralentie au cours de ces trois dernières années, un certain optimisme prévaut néanmoins chez la plupart des acteurs spécialisés dans ce type d’aménagement : « Il reste encore beaucoup à faire, notamment sur les surfaces en pentes, reconnaît Fabien Ritter du BET Sopranature (Soprema), raison pour laquelle nous travaillons en étroite collaboration avec le monde de l’architecture et de la technique, notamment au niveau des possibilités de récupération des eaux. » Sans oublier comme le précise Raphaël Lamé, celui de la botanique avec « la recherche de couverts végétaux pouvant apporter un surcroît de biodiversité et (pourquoi pas ?) des supports favorisant l’apparition d’une végétation spontanée… ». Affaire à suivre !
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