Prix FNTP Sensibiliser les entreprises

-La FNTP a remis le 30 octobre 1997 aux entreprises lauréates son quatrième prix sécurité.

La FNTP en est convaincue : « Au fil des ans, les entreprises se sont attachées au prix sécurité. Notre souci à l'origine était de favoriser une prise de conscience de nos entreprises », précise Jean-Charles Savignac, directeur des affaires sociales de la fédération patronale. 83 entreprises (représentant 67 570 salariés) concouraient en 1994 lors de la première édition du concours ; elles sont 124 cette année employant 56 545 salariés. Au fil des concours, les PME sont de plus en plus nombreuses.

Les trois quarts des entreprises qui ont participé cette année concouraient pour la première fois. Chaque année, la FNTP adresse la plaquette du concours à 4 000 entreprises. En dépit de ces efforts, les grands groupes du BTP (les majors) marquent toujours le concours de leur empreinte. 90 % des lauréates et les trois quarts des entreprises participantes sont des filiales ou des agences de majors. Un vrai problème, reconnaît la FNTP, qui souhaiterait toucher davantage d'entreprises indépendantes. « C'est la première fois que nous concourons», reconnaît Philippe Corbeaux, secrétaire général de Barriquand, l'une des deux seules entreprises indépendantes lauréates du concours 1997 (l'autre est l'entreprise Péron, voir ci-dessous) récompensée pour un livret d'accueil à destination des jeunes embauchés couplé avec un film de sensibilisation à la sécurité.

Les majors participent, eux, volontiers au concours. Au groupe Colas, qui a obtenu huit prix, les filiales sont fortement invitées à concourir. « C'est une satisfaction pour les filiales lauréates et la reconnaissance de notre politique de prévention », estime Fernand Douarin, en charge de la prévention. Même démarche pour GTM. « Nous concourons systématiquement et nous aidons nos filiales à le faire » explique Jean-Claude Curillon, responsable de la prévention. Eurovia (née du regroupement des routières de la SGE) laisse ses filiales libres de la stratégie à suivre, apportant simplement l'aide nécessaire aux agences désireuses de concourir. « Nous avons pour politique, souligne Michel Denis pour la Sade, de participer à tous les concours sécurité. Nous avons participé aux quatre éditions du prix FNTP et organisons nous-mêmes un concours interne à l'entreprise. Cela favorise l'émulation entre les agences du groupe ». Comme l'a souligné Philippe Levaux, lors de la remise des prix, « les entreprises lauréates ont un taux de fréquence des accidents (14,06) quatre fois moins élevé que la moyenne nationale » (voir tableau). Les entreprises sont à la fois jugées sur leur taux de fréquence et de gravité et leur évolution au cours des trois dernières années. Un classement arithmétique tempéré, en 1995, par la création d'un prix spécial, qui salue davantage une démarche de prévention.

Faire évoluer le mode de notation?

Certaines entreprises souhaitent une évolution du mode de notation. Pour être fiables, soulignent les responsables prévention, les modes de calcul des taux de fréquence et de gravité doivent être identiques d'une entreprise à l'autre. « Qu'est-ce qu'une heure travaillée », interroge Jean Pècheur, d'Eurovia. « Faute d'une même définition, cela fausse les résultats », acquiesce un autre. Christian Dechépy, responsable prévention de Razel, estime nécessaire de comparer ce qui peut l'être. « Les risques sur un chantier de terrassement ne sont pas les mêmes que sur un chantier d'enrobé. Le chiffre le plus pertinent, estime-t-il, est le taux de cotisation que notifie la Cram. » Un critère qui n'est pas non plus sans défaut. Seules les entreprises de plus de 250 salariés ont une tarification propre, directement proportionnelle au nombre d'accidents survenus. « Surtout, souligne la FNTP, ce taux est peu réactif. » Le taux accidents du travail 1997 est en effet calculé sur la base des années 1995-94-93. Autant de critiques positives pour les prochaines éditions. La FNTP en a pris bonne note.

TABLEAU :DES ACCIDENTS PLUS FREQUENTS ET PLUS GRAVES DANS LE BTP

Le BTP reste le secteur le plus dangereux.

Liste des lauréats

-Catégorie A (11 à 49 salariés)

1ER PRIX : Sdel Réseaux

2e PRIX : Sacer Atlantique

3e PRIX : Screg Sud-Ouest

PRIX SPECIAL : Péron

-Catégorie B (50 à 149 salariés)

1ER PRIX : Campenon Bernard SGE (Beaumont)

2e PRIX : Colas Centre Ouest

3e PRIX ex-aequo : Colas Centre Ouest et Screg Ouest

PRIX SPECIAUX : Sade CGTH et Solétanche-Bachy

-Catégorie C (150 à 499 salariés)

1ER PRIX : TP du Cotentin

2e PRIX : Barriquand

3e PRIX : Sacer Paris Nord Est

PRIX SPECIAL : Quillery Environnement urbain

-Catégorie D (500 salariés et plus)

1ER PRIX : Cochery Bourdin Chaussé Nord-Ouest

2e PRIX : Screg Nord-Picardie

3e PRIX : Spie Trindel Rhône-Alpes

PRIX SPECIAL : Screg Ile-de-France Normandie

Liste des lauréats

-Catégorie A (11 à 49 salariés)

1ER PRIX : Sdel Réseaux

2e PRIX : Sacer Atlantique

3e PRIX : Screg Sud-Ouest

PRIX SPECIAL : Péron

-Catégorie B (50 à 149 salariés)

1ER PRIX : Campenon Bernard SGE (Beaumont)

2e PRIX : Colas Centre Ouest

3e PRIX ex-aequo : Colas Centre Ouest et Screg Ouest

PRIX SPECIAUX : Sade CGTH et Solétanche-Bachy

-Catégorie C (150 à 499 salariés)

1ER PRIX : TP du Cotentin

2e PRIX : Barriquand

3e PRIX : Sacer Paris Nord Est

PRIX SPECIAL : Quillery Environnement urbain

-Catégorie D (500 salariés et plus)

1ER PRIX : Cochery Bourdin Chaussé Nord-Ouest

2e PRIX : Screg Nord-Picardie

3e PRIX : Spie Trindel Rhône-Alpes

PRIX SPECIAL : Screg Ile-de-France Normandie

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