Plus de 800 Md de chiffre d'affaires, 43 % de la valeur ajoutée du commerce, 900 000 actifs et 85 000 recrutements en CDI chaque année : les grossistes font entendre leur voix à l'approche de l'élection présidentielle. La Confédération du commerce de gros et international (CGI), qui rassemble 32 fédérations de distributeurs (dont la FDME, la FNAS, la FND et la FFQ) a présenté jeudi 10 février ses principales propositions en vue du prochain quinquennat.
Logistique urbaine
En tête de liste, se trouve la logistique urbaine. A l'heure où les zones à faible émission (ZFE) se mettent en place, la CGI appelle à une politique réaliste et concertée, qui garantisse l'accès aux centres-villes. Des chartes urbaines construites dans le cadre du programme Interlud, la création d'un observatoire national de la logistique urbaine durable et l'accompagnement de l'essor d'une offre de véhicules propres : autant de revendications portées par la CGI.
Simplification fiscale et juridique
En ligne avec le Medef, auquel elle adhère, la CGI appelle à la simplification du cadre fiscal et juridique, après six lois commerciales en huit ans touchant directement l'activité des grossistes. Suprression des impôts de production (C3S, Tascom, CFE), stabilité juridique et pérennité des règles relatives aux négociations commerciales constituent les trois piliers principaux de revendication.
Enjeux environnementaux
En matière environnementale, tout en affirmant le rôle engagé des grossistes, la CGI appelle au pragmatisme. Elle souhaite qu'un temps suffisant soit laissé aux entreprises pour procéder aux transformations et aux investissements nécessaires. Consciente que les filières REP vont s'étendre, elle souhaite que soient fixées les modalités pratiques. Enfin, l'accompagnement des entreprises apparaît indispensable.
Stabiliser la formation
Fortement impliqués dans la formation des collaborateurs, la CGI souhaite qu'une réflexion soit engagée sur la répartition des fonds, après un bilan d'impact de la contribution unique à la formation professionnelle. Elle appelle de ses voeux un rapprochement des écoles et des entreprises via une mobilisation des régions, et à une meilleure communication sur l'offre de formation en matière d'alternance, en accordant une plus grande visibilité aux CFA. Enfin, elle souhaite que l'effort de formation et d'apprentissage des entreprises soit valorisé à travers un crédit d'impôt.