Plans de relance industrielle : la filière bois planchera sur la construction de grande hauteur

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a lancé lundi 7 octobre la "course contre la montre" du "made in France", en appelant les chefs de projet des 34 plans de relance industrielle à lui présenter "une feuille de route" d'ici Noël.

Le président de la République, François Hollande avait présenté le 12 septembre, "34 plans de bataille" industriels pour "hisser la France au meilleur niveau de la compétition mondiale" (notre article).

Première concrétisation, la nomination de 34 chefs de projets, présentés lundi 7 octobre par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Leur première mission, établir le plus rapidement possible une feuille de route. "Ces 34 plans sont autant de courses contre la montre", a insisté le ministre qui a demandé aux responsables des filières "d'écrire une feuille de route" et "de la présenter avant la Noël". "Plus vite ce sera fait, plus nous aurons des chances d'être prêts", a-t-il ajouté.

"Je pense que nous serons prêts", a confié Franck Mathis (Pdg de Mathis SA, entreprise alsacienne spécialisée dans le lamellé collé) chef de projet pour les industries du bois.

Immeubles à structure bois

"Nous allons mettre au point une organisation avec, outre moi qui suis chef de projet, un "animateur", chargé de regrouper les idées et un "facilitateur", qui fera le lien avec les trois ministères concernés par notre filière : le Logement, le Redressement productif et l'Agriculture. Notre objectif, c'est d'abord de démontrer l'intérêt de notre filière, qui est une filière sèche avec une grande vitesse de construction."

Le projet de la filière bois : construire des immeubles à structure bois. "Le but ultime ce serait la construction d'immeubles de grande hauteur. Mais le marché n'en est pas là. Notre démarche étant avant tout de conforter le marché, nous nous limiterons à des immeubles d'une dizaine d'étages. Cela demandera de revoir certaines réglementations existantes, notamment les normes sismiques ou les normes de résistances au feu. Et puis surtout il nous faudra créer des systèmes constructifs qui n'ont pas besoin d'avis technique."

Franck Mathis estime qu'aujourd'hui une dizaine d'entreprises sont en mesure de répondre techniquement à la demande pour des immeubles à structure bois. "A terme je pense qu'une cinquantaine d'entreprises animeront ce marché. En utilisant bien sûr des produits des forêts françaises."

Le ministre a fixé trois échéances pour la réalisation des projet : 3, 5 et 10 ans.

Enfin, un "sous-groupe" a été créé, chargé de s'occuper plus précisément de l'aménagement intérieur, qui sera dirigé par Dominique Weber, Pdg de Weber Industries, fabricant de mobilier en bois massif. "Là l'objectif est plus "marketing", confie Franck Mathis. Pour donner envie de vivre dans un environnement bois."

Pour mener à bien ces 34 plans, l'Etat interviendra à travers la législation, les moyens fiscaux, les commandes, mais aussi avec des financements publics comme le Plan d'investissements d'avenir. Au total, 3,7 milliards d'euros d'argent public pourraient être consacrés aux plans, avec l'objectif que l'investissement privé prenne le relais à un niveau supérieur.

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