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Salini Impregilo: "L'Australie sera l’un de nos premiers marchés à l’avenir"

Pietro Salini, PDG de Salini Impregilo. Pour Le Moniteur Export, il revient sur l'énorme contrat signé par son groupe pour la construction d'une centrale hydroélectrique en Australie et réaffirmé ses ambitions aussi bien internationales qu'italiennes. 

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Pietro Salini, PDG de Salini Impregilo

Pourquoi investissez-vous en Australie ?

L’Australie est un marché en plein essor. Nous y prenons part en voulant y construire une très grande entreprise. Nous pensons que l’Australie a besoin de nous, de nos compétences uniques au monde pour soutenir le développement des infrastructures, comme le souhaite le gouvernement.

Quelle que soit la couleur politique, les autorités investissent largement dans les infrastructures pour répondre à la croissance de la population et de l’économie. Nous sommes donc très attentifs aux évolutions du marché australien et à ses opportunités. Nous pouvons y répondre notamment en matière de projets très sophistiqués et complexes qui épousent parfaitement notre stratégie au niveau global, avec cette attention à la diversification et à la réduction des risques.

L’Australie est un pays fiable en matière de respect des règles et de la loi ce qui en fera l’un de nos premiers marchés à l’avenir. En 2014, l’Asie et l’Australie représentaient 5% du chiffre d’affaires du groupe. En 2018, 9%.

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Quels sont les autre pays cibles ?

Les Etats-Unis demeurent notre plus grand marché et celui qui contribue le plus au chiffre d’affaires de notre groupe. L’an dernier, ils pesaient l’équivalent de 26% de notre chiffre d’affaires. Nous avons obtenu d’importants contrats pour la construction d’autoroutes, d’infrastructures hydrauliques mais le projet le plus prometteur sera celui du TGV au Texas.

Seul le Moyen-Orient était plus important mais en terme de région, pas de simple pays comme le sont les Etats-Unis. Au Qatar, nous sommes présents pour la construction des stades de la Coupe de Monde de Football 2022 et à Riyad, en Arabie Saoudite, pour l’un des plus importants réseaux métropolitains au monde.

Qu’en est-il de l’Italie ?

Nous souhaitons mener à terme le « Projet Italie » pour favoriser la consolidation du secteur des constructions et des infrastructures dans notre pays. Ses principaux acteurs ont subi une très forte crise ces dernières années. Ils souffrent et ils ne peuvent plus attendre. Pour sortir de cette situation il faut créer rapidement un colosse des constructions qui pourrait réaliser environ 12 Mds € de chiffre d’affaires et qui sera capable de rivaliser avec les autres grands du secteur au niveau international. Nous avons ainsi fait une offre pour la reprise d’Astaldi.

En jeu il y a évidemment de nombreux emplois en péril mais aussi des chantiers qui menacent d’être bloqués ou de rester inachevés. En créant un pôle important d’agrégation de groupes et d’entreprises dont certaines sont en grande difficulté, nous permettrons le sauvetage de toute la filière et attirerons de grands investissements. Ce projet rencontre un accueil favorable et il est en train de prendre les caractéristiques d’une opération industrielle d’intérêt vital pour le pays. L’Italie a trop longtemps eu peur du modèle de la grande industrie. Nous ne pouvons pas nous contenter d’être des artisans il faut des acteurs industriels forts.

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